A lire sur Express.be, par Mylène Vandecasteele : http://www.express.be/business/fr/hr/peut-on-mentir-a-lentretien-de-recrutement/156718.htm
Peut-on mentir à l’entretien de recrutement ? Bien sûr que non… Mais il y a une petite marge de tolérance, sous réserve que votre CV soit exact. « Les personnes à la recherche d’un emploi mentent souvent et les recruteurs s’y attendent », explique Alex Soto, un expert du recrutement. « Toutefois, le niveau de mensonge peut permettre de réussir l’entretien, ou au contraire, de le saper ».
NBC a interrogé des employeurs, des chasseurs de têtes et des responsables de ressources humaines pour leur demander quels étaient donc ces mensonges acceptables :
Comment vous voyez-vous dans 5 ans ?
Traditionnellement, les questions des recruteurs se séparent en deux groupes : celles qui visent à mesurer l’adéquation des compétences du candidat pour le poste, et celles qui permettent de voir comment il réagit. Cette question fait partie de ce 2ond groupe, et elle sert à étudier votre langage corporel. « Personne ne sait ce que l’on fera dans 5 ans », explique Darrel Gurney, un coach. « prendre un emploi, c’est comme les vœux de mariage, entre l’employé et l’employeur : vous faites part de vos intentions, puis vous donnez le meilleur de vous-même pour les atteindre ».
Quelle est votre plus grande faiblesse ?
Les gens répondent souvent à ce type de question en énonçant de faux défauts : « je travaille trop » ; « je suis trop perfectionniste ». Les employeurs ne la posent pourtant pas pour voir si vous êtes capable de présenter un défaut comme une qualité, mais pour voir si vous avez un bon jugement. Le recruteur cherche à savoir si le candidat est au courant de ses défauts, et apprécient lorsqu’il est présenté avec sa solution. Donc, si vous voulez dire que vous travaillez trop tard, préparez-vous à expliquer comment vous comptez remédier à ce problème.
Quelles sont vos prétentions salariales ?
C’est une question délicate, parce qu’on ne veut pas prendre le risque d’impressionner l’employeur avec une demande exagérée.
« Je pense que c’est acceptable de mentir à propos du salaire que vous souhaitez », explique Frank D. Wolson, directeur régional des ventes chez Vision Healthcare services. « Dès que le candidat a donné un chiffre, on peut commencer l’étape des négociations. Je pense qu’à la fois le candidat et l’employeur doivent savoir qu’ils ne doivent pas s’attendre au chiffre qu’ils veulent vraiment atteindre ».
Faites bien attention, toutefois. La plupart des recruteurs ne vous pardonneront pas, s’ils détectent que vous avez menti, quelle que soit la nature de votre mensonge...