Je commencerai par parler de Warda al djazaïra née en France dans le 18 ième arrondissement d'un père algérien (gérant d'un foyer d'ouvriers à Boulogne Billancourt qui sera, dès 1936, un centre d'activités d'organisation nationaliste de lutte pour l'indépendance du Maghreb. Plus tard, il deviendra propriétaire d'un cabaret de musique arabe installé dans le Quartier Latin de Paris, dont Warda sera la vedette jusqu'à sa fermeture en 1958, date de l'exil de toute la famille au Liban) et d'une mère libanaise originaire d'une grande famille musulmane de Beyrouth en 1939 et décédée tout à l'heure vers 20h à l'âge de 72 ans d'une crise cardiaque au Caire en Egypte . Elle commence à chanter, initiée dès son plus jeune âge par sa mère à la chanson libanaise, en 1951, à l'âge de onze ans, au Tam-Tam initiales de Tunisie, Algérie, Maroc). Le tam-tam qui se trouvait dans le quartier latin appartenait à son père (Mohammed Ftouki) qui aurait dû s'appeler le Grand Maghreb mais se fut refuser par le préfet de l'époque.En 1951, elle fait ses premiers pas à 11 ans comme présentatrice de l’émission enfantine qu’Ahmed Hachelaf produisait à la RTF.
Un seul regret, ses positions en faveur des dictateurs arabes spécialement Khadafi et Assad. Dans la vie, on peut pas être parfait partout.
http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/759441/Deces_de_la_chanteuse_Warda_al-Jazairia_.html
http://tamtammaghreb.free.fr/crbst_6.html
Warda Al - Jazairia & وردة الجزائرية A BISKRA 07... par Alliance-ANR-UDR-MDS
Warda El Djazaïria à El Watan : La diva sur le divan
Cela faisait longtemps qu’on ne l’avait pas entendue. Dans les médias où elle n’a jamais été avide d’articles et d’interviews, comptant plus sur son aura personnelle que sur les promotions publiques. Sur scène aussi, où ses apparitions se sont faites plus rares, rendant chacun de ses concerts comme un événement auquel accourent de partout ses admirateurs et admiratrices, sevrés de son répertoire, angoissés à l’idée que ce soit le dernier. Quel destin exceptionnel que celui de cette chanteuse que l’histoire de l’Algérie et des contingences familiales ont voulu voir balancée entre Alger, Paris et le Caire, dans un triangle existentiel très particulier. En effet, il n’existe aucun autre exemple, à ce point, que ce soit en art, en littérature, en sport ou en politique, d’une personnalité connue et reconnue dans l’ensemble du Monde arabe, des extrémités du Maghreb à celles du Machreq, et d’une expérience de vie aussi riche et originale. Quel destin aussi que celui de la musique algérienne qui veut que sa seule diva, au sens convenu du terme, ait connu son éclosion loin de ses sources.
Attention, il ne fait pas de doute que Cheïkha Tetma, Fadela Dziria et toutes les grandes voies féminines de la chanson algérienne étaient de grandes cantatrices. Il s’est trouvé seulement que seule l’Egypte avait réussi, dès les années cinquante, à créer de véritables « industries culturelles » — le cinéma, la musique mais aussi le théâtre— et tout le décorum qui va avec : les débuts de la presse people, les grandes réceptions, les couvertures radio et télé. Une diva est en fait une grande cantatrice qui a atteint le stade d’icône. Il se trouve que cette icône au visage sublime n’hésite pas à être simple. Elle est absolument désarmante quand elle évoque l’état de sa voix aujourd’hui, la vieillesse (c’est son mot) quelle assume avec panache. Et c’est avec une candeur étonnante qu’elle se prononce sur sa carrière, ses choix de vie, ses projets abandonnés ou encore poursuivis, ses passions, ses réticences, ses rapports à la politique, des artistes qui l’émeuvent en Algérie ou ailleurs, etc. Elle se confie aussi sur son vécu et sa vision de l’algérianité et, inévitablement, de ce match de football qui ne veut décidément pas se résoudre à n’être que ce qu’il est.
« Peut-être que je transmets du bonheur au public »
Avez vous visité Souk Ahras, la région de votre père ?Je n’ai jamais été à Souk Ahras. Je n’ai plus personne là-bas. La maison de mon père n’existe plus. Qu’est-ce que je vais voir là-bas ? Je vais aller pleurer ? Mais je garde un bout de terre de Souk Ahras avec moi. Mon père a tout fait pour que je reste algérienne malgré que je sois née à Paris. C’est lui. Il m’a rempli la tête de l’Algérie. On ne doit jamais oublier ses origines. Mon algérianité est toujours présente. Même en Egypte, les gens le sentent quand je parle. Même quand je parle en dialecte égyptien, on le sent. La façon de parler et de penser les choses n’est pas égyptienne.
Oui, le fait que Warda garde le nom d’El Djazaïria ne plaît pas…
Oh, s’il n’y avait que cela ! Aujourd’hui, il faut être Egyptienne pour être aimée. Mais, je sais qu’avec le grand public, je suis aimée, envers et contre tous. Les Egyptiens aiment découvrir leurs voix, leurs acteurs. Alors, quand il y a des Syriens qui commencent à produire des séries de qualité, les Egyptiens montrent leur jalousie.
Il ya aussi toute cette campagne autour du match Égypte-Algérie pour le 14 novembre prochain…
Hablouni ! (Ils m’ont rendue folle). Je ne peux plus entendre ce qu’ils disent sur nous là-bas. Il est difficile de vivre en Egypte et d’entendre les attaques contre l’Algérie. J’ai peur d’éclater et de perdre mon public. Ce qui se dit est méchant. Je ne parle pas bien sûr pas de mes amis artistes. Je parle de ces gens qui me critiquent dans les journaux. Certains d’entre eux disent qu’ils nous ont donné la liberté, le développement, alors je leur dis : “que nous ont-ils donné d’autre” ? Donc, pour eux, les Algériens n’ont rien fait. Tout cela pour un match de football ! Le sport reste le sport. Ya rabbi ! Je suis un peu énervée. Que le meilleur gagne et qu’on en finisse ! On ne va pas se tuer pour le football quand même. On meurt en Palestine et en Irak et on va mourir encore pour un match de foot. Allez, changeons de sujet !
Permettez-moi d’insister, comment justifiez-vous ces comportements ? Parfois, il y a de la haine dans les écrits…
Il y a de la haine cachée même dans les attitudes. Il n’y a pas de nuances dans les écrits et dans leur façon de parler. Ils disent, écrivent et répètent : “L’Egypte va battre l’Algérie”, “L’Egypte va battre l’Algérie”, à l’infini ! Je refuse ces écrits haineux…Si je réponds, on va peut-être me chasser d’Egypte ! Il faudra que je vende ma maison en 24 heures. Je vais voir le match à la télévision à la maison !
Par le passé, il y avait aussi d’autres campagnes contre vous. C’est visiblement cyclique…
Ce qui les embête, c’est que je reviens sous les lumières après une maladie. J’ai marqué un arrêt. Je suis revenue et mon public me demande toujours. N’oubliez pas que je suis vieille par rapport aux autres. Cela irrite un peu. Mais cela ne me gêne pas. Des campagne en Tunisie aussi… Là, c’est autre chose. Je ne comprends plus rien. J’ai fait un grand gala en Tunisie avec un public magnifique. Il y a de belles photos. J’ai tout donné (…). Je vous avoue que j’aimais la Tunisie. Les Tunisiens sont gentils, un peuple qui aime la vie, fêtard mais je ne vais plus chanter dans ce pays. Dans le monde arabe, j’adore chanter au Liban. Les gens m’adorent dans ce pays. Peut-être que ma mère est Libanaise. Vous allez rigoler, mais j’aime chanter à Paris aussi. Les salles sont souvent remplies par des Maghrébins, je me sens un peu en Algérie là-bas. Mais cela fait longtemps que je n’ai pas chanté à Paris. Du moins, avant les opérations que j’ai subies.
Dans la vie de Warda, il y a eu beaucoup de ruptures. Comment les avez-vous vécues ?
Des ruptures en raison de la maladie. La première rupture avec l’art, c’était après mon premier mariage. Je devais m’occuper des enfants. Mes autres ruptures pour raison médicales. Là, je me porte mieux. Je dois suivre un régime strict. Je ne dois pas manger de sel.
Mais sur scène, Warda dégage de la santé, il y a toujours une présence…
Je suis heureuse sur scène. Peut-être que je transmets ce bonheur au public.
Vous êtes revenue à Alger à deux reprises, en juillet et en novembre. En juillet, vous avez participé à la cérémonie d’ouverture du deuxième Festival culturel panafricain (Panaf). Comment avez-vous vécu cette expérience ?
Je me suis fatiguée. Il faut chanter en marchant. Je ne vais plus faire ces exercices-là. C’est bien, mais ce n’est plus pour moi. Je chante debout devant un micro et j’essaye de tout donner.
Justement, cette tradition de chanter debout pendant une heure…
Cette tradition sera toujours à la mode. Mais il y a une façon de chanter devant un micro sans bouger comme avant. Moi, j’ose parfois des petites ‘‘wardaouiates’’, je bouge un peu. Je suis sincère sur scène.Vous voyez comment je parle librement.
On vous voit très à l’aise sur scène…
C’est peut-être l’âge. Cela donne de l’assurance. Quand j’étais jeune, je n’avais pas la même assurance. J’ai une voix, un don de Dieu, mais le sensibilité était un peu faible.
Et là, vous êtes revenue pour le 1er Novembre. Warda est toujours présente…
Toujours ! Si un jour l’Algérie on ne m’appelle pas pour le 1er Novembre, je vais pleurer chez moi
Comment avez-vous vécu le retour à la salle Atlas, ex-Majestic, à Bab El Oued, à Alger ?
J’étais heureuse de retrouver la salle Atlas où j’ai chanté Aïd El Karama devant le président Chadli Benjedid. J’ai chanté également dans la même salle du temps de Boumediène avec Min Baïd. Cette salle me porte bonheur.
Vous avez interprété une nouvelle chanson cette fois-ci ?
C’est une chanson écrite par un jeune Algérien. Il m’a envoyé les textes au Caire que j’ai lus et relus. Et j’ai modifié un peu. J’ai, en fait, mélangé le texte. Une partie en arabe parlé et une autre en arabe classique pour le dernier passage. Je l’ai voulu ainsi. Cela me plaisait de faire ce mélange. La composition a été faite par le jeune Khaled Izz. Un compositeur que j’admire. L’Algérie se décide trop tard. Nous n’avons pas eu assez de temps pour préparer le concert. Je suis venue à Alger apprendre avec les musiciens. Khaled Izz ne peut pas voyager car il n’a pas encore fait son service militaire. Je suis donc venue avec mon maestro travailler avec l’orchestre algérien. Cet orchestre m’a beaucoup plu. Je me suis vite adaptée. Les musiciens sont corrects. Ils ne viennent pas en retard. Ils ne se plaignent pas. En Egypte, les grands musiciens sont très susceptibles, capricieux.
Warda a-t-elle pensé à écrire une biographie de son itinéraire artistique ?
On m’a fait beaucoup de propositions. J’ai envie d’écrire une biographie détaillée. Mais qui va le faire avec honnêteté et sincérité ? Je pense tout le temps à faire cette biographie. J’en ai à dire, vous savez…
Par exemple, on peut en profiter un peu…
(Rire). Il y a sûrement des moments de flottement, des moments de bonheur… Il n’y a eu que du bonheur ! Il y a eu peu de malheurs dans ma vie. En fait, ce n’est pas comparable avec ce que j’ai vécu. Il vaut mieux oublier parfois. Il faut positiver dans la vie
Vous avez proposé de lancer une école de musique en Algérie. Où en est le projet ?
Je n’ai pas été aidée dans ce projet encore une fois. Le projet n’a pas eu de suite. Je voulais passer au concret. Toute la vie n’est pas devant, monsieur ! C’est à l’Etat de penser à créer des écoles de musique. Je n’ai pas assez d’argent pour le faire. Je ne suis pas Rockfeller quand même ! Le pays est occupé avec des choses plus importantes. Donc, j’ai abandonné le projet. Je suis positive. Je ne vais pas faire un malheur.
En Algérie, quelles sont les voix que vous aimez ?
J’aime bien Nadia Benyoucef. Il y a également Fella Ababssa. Elle chante avec une belle voix.
Dans les télés arabes, on appelle plus Fella El Djazaïria, mais Fella tout court ! Est-il lourd de porter le nom algérien ?
Peut-être suis-je la première à être appelée El Djazaïria.
Quelles voix appréciez-vous dans le monde arabe ?
J’adore Fadhl Chaker, Jamel Maher, Saber Rebaï, Kadhem Essaher, Angham, Assala Naceri. Et Hussein El Djasmi est mon préféré maintenant. Il a une force comme celle que j’avais lorsque j’étais petite. Aujourd’hui, je suis moins forte qu’avant. On ne peut pas être pareille à 70 ans qu à 20 ans. Les cordes vocales vieillissent aussi.
Quels sont vos critères pour apprécier une voix ?
C’est surtout les sentiments avec lesquels ils chantent avec une voix facile, souple et qui dit tout. Hussein El Djasmi a tout. Saber Rebaï est fort aussi. Fadhl Chaker les surpasse par la douceur.
Mis à part le raï, pourquoi la musique algérienne ne s’est pas imposée au Moyen-Orient ? Faut-il “s’orientaliser” pour y arriver ?
La réticence vis-à-vis de la musique algérienne n’existe pas qu’en Egypte. En France, ils ont aimé le raï, mais les paroles ne sont pas comme il le faut. Les Français adorent ce genre de paroles. Mais, je ne sais pas comment vous répondre. Mes chansons ne sont pas internationales. Une seule chanson a cassé les frontières, Harmat Ahibek.
Quel est le secret du succès ? Est-ce le rythme ?
Oui, ils veulent du rythme et du rapide. Moi, je ne chante pas que cela.
Il y a l’expérience avec Salah Charnoubi et Omar Batticha au début des années 1990 avec des chansons rythmées…
Salah Charnoubi m’a donné tout ce qu’il avait pu. Maintenant, je suis passée à des compositeurs plus jeunes. Cela ne veut pas dire que je ne ferai plus de rythmique. J’en ferai, mais avec beaucoup de rigueur. Je m’en fous qu’en France ou en Europe on ne connaît pas mes chansons. Je m’en fous de l’internationale. Je suis internationale dans les pays arabes. Cela me suffit.
Quel est l’état de la chanson arabe ? La techno envahit les nouvelles compositions avec ce qui est appelée la Jeel music. On a l’impression que toutes les chansons se ressemblent…
Parfaitement. Il y a une crise. Actuellement, les nouvelles chansons libanaises me plaisent plus que celles qui sortent en Egypte. Je le dis franchement. L’Egypte n’est plus comme avant de toute façon. Auparavant, il y avait au maximum dix chanteurs. Regardez aujourd’hui, ils sont mille. Comment voulez-vous qu’on fasse un gala par mois ou un gala par semaine. C’est impossible de le faire. Il y a un encombrement. J’aurais aimé que cet encombrement soit de qualité.
La chanteuse syrienne Mayada El Hanaoui n’a pas été tendre avec vous.
Elle n’était pas tendre avec moi, c’est vrai. Mais les choses vont mieux. Je me suis adressée à elle à travers une émission de télévision et je lui ai dit que je l’aimais. On ne s’est jamais vues pour se disputer. Les journalistes me disent ‘‘Mayada a dit’’ et ils vont chez Mayada et lui disent ‘‘Warda a dit’’. Warda n’a rien dit ! Warda se tait depuis le temps.
Votre dernier feuilleton à la télévision Ana el awana été différemment apprécié…
Ce feuilleton a plu aux téléspectateurs du Maghreb. Mais je ne vais pas renouveler l’expérience. C’est très fatiguant comme exercice. Il faut se lever à 7 heures du matin. C’est une obligation. Il faut une longue séance de maquillage. Il faut faire attention aux habits. Moi, je suis chanteuse, c’est fini. Je ne peux pas dire que l’expérience était mauvaise. Je suis contente. Mais, le succès est mitigé. Au Moyen-Orient, le feuilleton n’a pas été apprécié. Je n’ai eu aucun mot d’encouragement ne serait-ce que d’un collègue. Pas de téléphone. Pas de mot gentil. Alors que moi je n’hésite pas à appeler lorsque je vois un travail bien fait.
Pourquoi cette attitude ?
On ne peut rien dire. Question sans réponse. Moi même je ne sais pas. (le fils de Warda, Ryadh, intervient et dit que que le feuilleton a été mal monté et qu’on aurait pu se contenter de 20 épisodes au lieu de 30). Mes pays, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, ont apprécié. Dans ces pays, le public aime me voir. Si l’on juge le feuilleton, on constate qu’il y a des lacunes.
Vous avez interprété le rôle de la mère. Vous aimez ce genre de rôle ?
Il n’y avait pas assez de profondeur dans ce rôle. Nous n’avons pas été gâtés par les chansons. Ce n’était pas le Charnoubi brillant d’avant. Allah Ghaleb ! J’arrête de jouer au cinéma, à moins que l’on accepte de me confier un rôle de grand-mère. Je voudrais participer à une série comme celle d’Aghata Christie. On ne l’a jamais fait. C’est presque impossible parce qu’il faut comprendre l’esprit. J’aimerais jouer ce rôle, celui d’une dame âgée avec des lunettes qui mène des enquêtes Et si on vous proposait un bon scénario, vous allez accepter de jouer ? Bien sûr ! Je le ferai avec plaisir
Vous avez en chantier un projet de quatre nouveaux albums avec Rotana ; qu’en est-il ?
J’ai déjà enregistré quatre chansons pour le nouvel album. A Rotana, ils sont un peu longs dans la préparation du produit. Cela prend du temps parce qu’ils gèrent trop d’artistes. Ce n’est pas cher de travailler avec les nouveaux chanteurs. Certains le font pour rien. Il y a de belles filles au kilo !
Et comment peut-on appeler cela, un bradage, une vente facile ?
Oui. Il y a eu la crise pour tout le monde, autant pour les milliardaires que pour les autres. S’ils peuvent avoir de belles filles qui chantent assez bien, ça passe ! Cela les arrange.
Pourquoi des artistes comme vous ne prennent pas l’initiative de produire une charte d’éthique pour que pareils phénomènes disparaissent ?
Je n’ai pas envie de me prendre prisonnière dans un filet. Je fais mes albums. je viens d’en faire deux. J’ai travaillé avec les compositeurs Marwan Khouri, Amgad Al Attafi, Khaled Izz et Billel Izzine. Billel Izzine a fait les plus belles chansons de Fadhl Chaker. Je n’ai pas passé cinq ans en fermant ma bouche pour sortir l’importe quoi. Avant décembre, les albums seront dans les bacs. Les titres sont Al Ayam, “Adet Sana, Amel et Lidhaa min omri
Il y a beaucoup de notions de temps dans ces titres, les jours, les années…
Parce que les choses changent. J’en ai marre de chanter « je l’aime, il m’a fait ceci, cela ». Vous voyez ce que je veux dire. Je chante donc la vie. A mon âge, vous savez…
Warda ne parle pas beaucoup de politique. Pourquoi ?
Je me mêle que de ce qui concerne mon pays. L’artiste doit rester artiste. Je ne veux pas me faire haïr par un avis qui déplairait à mes “fans”. J’ai déjà beaucoup de mal à tenir à mon âge. Je l’avoue.
Quel est le secret de ce dynamisme ?
Je ne suis pas tout le temps dynamique. J’aime beaucoup dormir. Je suis fainéante. Mais sur scène, je suis dynamique et pendant les répétitions. J’aime faire la cuisine. Il y a des périodes où je fais la cuisine pendant une semaine. Et après, stop !
Quels genres de plats vous faites ?
Lham hlou, couscous, h’rira, des plats chinois, français. Hier, je leur ai fait des tripes à la mode de Caen. Je ne peux pas faire la cuisine pendant le Ramadhan. Ma santé ne me permet pas de respecter les règles du carême. Quand j’étais en bonne santé, je faisais le jeûne. Pendant neuf ans, j’ai fait la cuisine pour mes enfants. Mes enfants sont ma vie. Ryadh est l’homme de ma vie. Un autre, Djamel mon petit-fils, est en train de prendre la place de Ryadh.
Pourquoi vous ne voulez pas vous installez en Algérie ?
J’ai cherché des maisons, c’est trop cher pour moi. Trop cher par rapport au Caire. Je n’ai pas envie d’habiter dans un immeuble comme au Caire. Si je trouve une maison à bon prix, je viens m’installer en Algérie. Je voudrais bien finir mes jours dans mon pays, près de mes enfants. Ryadh vit ici.
Parmi toutes les chansons que vous avez interprétées, lesquelles sont les plus proches de votre cœur ?
Beaucoup de chansons. J’aime toutes les chansons dédiées à l’Algérie et je ne les oublie pas. Pour les chansons sentimentales, j’aime Bi Omri koulou, Fi youm ou lila, Khelik Hina, El ouyoun Essoud. En composant Khelik Hina, Baligh Hamdi ne voulait pas que je parte et que je quitte l’Egypte, Allah yerhamou.
El Watan
Par Fayçal Métaoui
J'ai voulu parler de Donna Summer sur la même page en raison de leur décès le même jour et que pour moi, elles sont uniques.
Le nouvel observateur lui a consacré un article que je vous propose sous forme de lien
http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20120517.OBS5782/la-chanteuse-disco-donna-summer-est-morte.html
http://www.dailymotion.com/video/xfducb_donna-summer_news