Sa sortie risque d’être dramatique. En fait, elle est dans une situation sans précédent (y compris l’Argentine), notamment parce qu’elle a une capacité d’exportation médiocre, qui ne lui permettrait que faiblement de profiter d’une dévaluation. Par contre, elle prendrait à plein l'augmentation de ses importations. Que va-t-il lui arriver, avec une telle démocratie ?
Cette sortie risque aussi de coûter très cher au reste de la zone euro. Non seulement la BCE va devoir noyer de ses fonds les pays les plus fragiles pour éviter qu’ils ne suivent la Grèce, mais les autres, à commencer par la France, vont récupérer des dettes supplémentaires, et ils vont devoir sauver les banques et les entreprises qui subiront le choc. Le rétablissement des comptes de la zone euro, déjà problématique, va devenir illusoire. Dans ces conditions, continuer avec la même politique de rigueur a-t-il encore un sens ?
Compléments :
- The Greek run | The Economist, Greece and the euro: Exodus, chapter 1 | The Economist, Greece’s political crisis: Fiddling while Athens burns | The Economist
- Greece’s predicament: Lessons from Argentina | vox