Le Parti Pirate se met en ordre de bataille pour les élections législatives. Et ce ne sont pas 2 ou 3 candidats qui seront présentés, mais 102. Le mouvement espère en priorité se faire connaître et diffuser ses idées avant de réaliser un score honorable lors du scrutin.
"Nous avons investi 102 candidats, qui ont signé notre charte et se sont engagés à adhérer à l'organisation anti-corruption Anticor s'ils sont élus", a annoncé le responsable du mouvement. Le Parti Pirate tient manifestement à se montrer exemplaire, puisque Anticor est une association chargée de combattre la corruption présente dans l'action publique.
Conscient du manque de visibilité du Parti Pirate par rapport à des formations politiques plus classiques, Maxime Rouquet a précisé que l'objectif de cette participation aux législatives n'était pas tant de gagner que de faire connaître la formation au grand public. "L'objectif n'est pas d'être élus mais de faire entendre nos idées, qui peuvent trouver écho chez tous les citoyens et être reprises par d'autres partis".
Le Parti Pirate souffre en effet d'un manque de notoriété auprès des Français. Un récent sondage a révélé que seuls 12 % des sondés d'un échantillon représentatif de 1090 individus déclarent connaître le groupe. Mais à sa décharge, le Parti Pirate, qui compte 438 adhérents, ne s'est véritablement organisé qu'en 2009. Le fait que 102 candidats vont tenter de percer aux législatives est un signe encourageant pour la suite.
Reste à savoir comment se passera la campagne pour le parti, puisque les militants vont devoir composer avec des moyens forcément limités. "Nous n'avons que très peu de moyens et dans la plupart des cas nos électeurs seront invités à télécharger, à imprimer et à découper eux-mêmes leur bulletin de vote", ajoute-t-il. Un handicap de plus à surmonter.
Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com