Réunissant ce soir là ses amis mandarins dans sa demeure, le "Pavillon de l'orchidée" (qui donnera son nom à l'oeuvre), Wang Xizhi, haut fonctionnaire de l'Empire issu d'une lignée de calligraphes de renom, invite ses hôtes à se fendre de quelques calligraphies, au clair de lune...Trente-sept poèmes calligraphiés sont ainsi composés cette nuit-là ; au petit matin, le Maître prend à son tour le pinceau pour rédiger une préface à ces oeuvres, calligraphiées en style xingshu, et leur donne le nom de la résidence, en chinois, Lantingxu.
L'oeuvre entière et particulièrement Le Pavillon de l'orchidée de Wang Xizhi s'assurèrent une longue postérité grâce à l'admiration que leur voua l'empereur Tang Taizong (626-649) trois siècles plus tard. Celui-ci rassembla une impréssionnante collection des calligraphies du Maître, en fit graver sur pierre des reproductions...mais pris soin d'emporter avec lui, dans sa tombe, les originaux.
Il ne reste pratiquement aucune calligraphie authentifiée de la main du calligraphe le plus connu et le plus copié de Chine.