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Batwoman #9

Par Katchoo86

Batwoman #9

Malgré tout le respect et l’admiration que je peux avoir pour le travail d’Amy Reeder, j’étais vraiment restée sur ma faim à la lecture de ces trois derniers numéros, sur le plan purement visuel,  mais également au niveau de la lecture et des nombreuses acrobaties temporelles que JH Williams III et W. Hadden Blackman nous ont infligé dans ce nouvel arc.
L’arrivée d’un nouveau dessinateur, Trevor McCarty, qui s’était fait remarquer notamment il y a deux ans avec le fameux Nightrunner Gate, devait redonner une nouvelle impulsion salvatrice sur un titre qui jusque là était l’un des plus positivement critiqués parmi les New 52.
Alors la grande question que tout le monde (ou presque) se pose est la suivante : le bébé est-il désormais entre de bonnes mains, où pouvons-nous encore craindre une nouvelle menace pour nos nerfs déjà mis à rudes épreuves par maintes reprises ???

Les enfants, soufflons un bon coup car ce nouvel épisode est juste merveilleux. Il démarre dans la grande tradition du style “Williams III” avec non pas une, mais deux double pages dans le pur respect visuel de ce qui fait de Batwoman une série si particulière. Mais McCarty n’essaie absolument pas de copier le maître, il arrive au contraire formidablement bien à intégrer ses traits au sein de la charte graphique et s’impose d’emblée comme le digne partenaire des aventures de la Déesse de Gotham.
Mieux encore, il excelle encore plus lorsqu’il dessine Kate Kane, toutes les scènes dans lesquelles on la retrouve avec Maggie sont particulièrement splendides et n’ont rien à envier à celles déjà produites par Williams sur Elegy ou Hydrology, c’est dire.

Batwoman #9

En découle une fluidité au niveau de la lecture, ce qui manquait cruellement dans les trois numéros précédents, on arrive ici à apprécier le découpage et les fameux aller/retour passé-présent qui devaient faire la force de cet arc (on y comprend enfin quelque chose !). Et si l’on rajoute à cela le fait que le bestiaire de méchants foisonnant jusque là est ici moins présent et permet ainsi de se focaliser sur les véritables enjeux de l’histoire, vous voyez que ce #9 et la venue de Trevor McCarty est sacrément salvateur.

Batwoman #9

Et ce qui est encore une fois formidable avec Batwoman et le scénario du tandem Williams III/Blackman, c’est que le danger ne vient pas forcément de là où on l’attend, c’est effectivement le cas ici avec un cliffhanger à vous couper le souffle (et les yeux) et qui vous fait penser qu’attendre un mois est définitivement une torture. Et ça au final c’est tout ce que l’on demande.


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