Synopsis :
L’histoire héroïque d’un dictateur qui va jusqu’à risquer sa vie pour s’assurer que son cher pays oppressé ne devienne jamais une démocratie.
Tu es jaloux de ma garde personnelle, allez avoue!!!
Avis :
Après « Borat », et « Brüno » 2 brûlots sur l’Amérique dénonçant leurs travers au travers de ces docu-fictions totalement barrés, de mauvais goûts et très satiriques, voici le nouveau film de Larry Charles, créateur de la série « Larry et son Nombril » mais aussi « Religolo » un vrai documentaire assez classique sur les religions de nos jours (pas mauvais mais très inoffensif), un « vrai » film cette fois. L’histoire est simple et le scénario est loin d’être l’important dans ce produit qui est une énième déclinaison du Show Sacha Baron Cohen, « Da Ali G Show » très connu. Oui parce que Sacha à commencé à la télévision Britannique en tant que comique dans une série satirique ou il interprétait une star du rap demeurée ainsi que d’autres personnages dont les persos : Borat et Brüno.
Le 1er film adapté de ces personnages en 2002 c’est « Ali G » qui était n’était pas un docu-fiction, le perso est devenu culte et a eu sa propre série aux USA, le concept était lancé. Borat en 2006 puis Brüno en 2009 surferont sur la mode de Tv réalité.
Mais il fallait se renouveler, ou tout du moins répéter les anciennes recette, maintenant que Sasha Baron Cohen est la star autant faire directement un film à son image et son égo, c’est à dire démesuré et étant donné que l’acteur a toujours montré son penchant pour les comédies grinçantes autant y aller à fond cette fois, la vie d’un Dictator !
En apparence le sujet, connaissant Sacha pouvait promettre du lourd, du sale, du grinçant (oups je l’ai déjà dit), du trash mais pourtant …
Ce n’est pas vraiment le cas à l’arrivée. Alors oui le résultat n’est pas déshonorant mais la dénonce trash attendue n’est finalement que trop gentillette parce que le « registre provocateur » du cinéma US est finalement un business florissant donc faut pas trop déconner avec (pour ne pas trop choquer le châlant) et tout reste en définitive polissé.
Conférence de Presse version The Dictator
Bien sur, le provocateur qu’est Sacha Baron Cohen sait toujours suggérer certains travers chez les américains et son personnage sert toujours de Kaléidoscope de la société américaine mais il ne bouscule guère les conventions.
Bien que rendre un dictateur sympathique peut amuser sur l’affiche, le résultat n’est pas la hauteur de l’attente. Notre héros se retrouve victime d’un complot et devient obligé d’agir incognito. Ce périple dans New-York garde notre intérêt avec une galerie de personnages réussis principalement grâce à de seconds rôles (quelques guests stars) savoureux, mention spéciale à Ben Kingsley. Les petites « attaques » sur l’ONU sont à ce titre assez culottées.
Au final, c’est plus réussi que le précédent mais cela se fait au prix d’une normalisation du trash qui devient gentillet et c’est un peu dommage. En dehors de ça, si on n’est pas allergique à Sacha, c’est très drôle et quelques fois ça fait réfléchir un peu.
The Dictator, réalisé par Larry Charles avec Sacha Baron Cohen, Ben Kingsley, Anna Faris sortie le 20 juin 2012.
Suivez toutes les déclarations du Général Aladeen sur Twitter : https://twitter.com/#!/RepublicWadiya