On ne m'en voudra pas de faire un peu de pub pour la prochaine édition du World Wine Symposium (le Davos du Vin) qui aura lieu à Villa d'Este (lac de Côme) du 8 au 11 novembre prochain.
Comme chaque année, ce sera un joyeux méli-mélo de conférences, ateliers, dégustations, repas, moments musicaux et concours de kayaks sur le lac : non, là, je joke :-)
Le thème général pour cette quatrième édition sera "le Grand Vin et les défis de la mondialisation".
Certes, vaste programme comme disait le Général :-)
Les 8 séminaires et ateliers prévus porteront sur des sujets d'actualité, dans cette optique des défis à prendre en compte face à ce phénomène de mondialisation.
Cela implique notamment les nouveaux modes de
communication offerts par l'internet. Voilà un nouveau moyen de
communiquer qui n'en est qu'à ses premiers balbutiements. Le sujet a
déjà été évoqué par Michel Bettane lors des précédentes éditions, et
cette année, ce sera Antonio Galloni
(rédacteur principal TWA et très probable successeur de Robert Parker)
qui nous expliquera comment il envisage la profession de critique
professionnel face aux multiples blogs/forums/sites traitant du vin,
sans qu'on sache toujours à quel niveau de crédibilité on peut les
situer. Il abordera en outre les questions du financement de cette
activité professionnelle et donc les éventuels conflits d'intérêt que
cela peut générer, et comment les gérer. Bref, nous dire où sont les
lignes jaunes à ne pas franchir et comment établir de saines et justes
relations avec les producteurs.
Nous aurons aussi Madame Tran Wasescha, Conseiller à l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) qui nous expliquera le fonctionnement et le rôle de cette vaste organisation et comment elle peut écouter, comprendre, et mettre en oeuvre les desideratas du monde du Grand Vin pour lequel on ne devra jamais oublier les dimensions culturelles et historiques. Car voilà bien un secteur d'activités qui non seulement préserve et entretient les campagnes, mais qui a été et doit rester un élément clé de nos civilisations. Produire un vin, c'est un peu autre chose que produire une assiette, une voiture, un vêtement. On ne peut pas délocaliser un terroir. L'Europe doit défendre ces spécificités du vin. C'est essentiel.
Sur un plan technique, les sociétés Verallia (bouteilles) et Eprovenance (carte mémoire des températures et du taux d'humidité lors de transport du vin) nous présenteront les dernières évolutions de leurs produits.
De jeunes entrepreneurs-grands amateurs ayant singulièrement réussis dans leur vie professionnelle (Olivier Duha, société Webhelp et Marco Tinelli, société Fullsix) nous communiqueront leurs idées de marketing et comment elles pourraient s'appliquer au monde du vin.
Le professeur David Khayat, conférencier enthousiaste et amateur avoué du grand vin, nous dira, avec sa fougue habituelle, à quel point il faut combattre les effets négatifs du "principe de précaution" et donc à quel point les vignerons doivent s'allier pour retourner l'équation rudimentaire et totalement négative de nos gouvernements pour lesquels vin = alcool alors même que nous savons tous que c'est bien autre chose et qu'aux répressions faciles, il serait nettement plus intelligent de mettre en place des éducations dès le plus jeune âge… comme le faisaient nos parents !
Un ingénieur-architecte-vigneron d'Afrique du Sud nous expliquera sa vision des nouveaux chais à construire et comment respecter un peu plus les principes d'économie d'énergie et les vues écologiques à prendre en compte. Non, même s'il porte le même nom, Gérard de Viliers, il n'est pas lié à cet écrivain prolifique que plusieurs d'entre nous ont sans doute pratiqué lors de voyages SNCF :-)
Enfin, notre membre chinois du GJE, Yi Wang (responsable "assets management" chez Goldman Sachs), grand amateur éclectique, dégustateur plus que remarquable, nous parlera de l'évolution si rapide du grand vin en Chine et quelles sont les tendances à prendre en compte pour les prochaines années.
Plus d'une vingtaine de pays seront présents, et on prendra soin de garder un subtil équilibre entre producteurs, fournisseurs, médias, grands amateurs, politiques. L'Inde, la Russie, le Chili, la Chine, HK et Singapore, la Californie et l'Afrique du Sud, Israël et le Liban, bien sûr l'Europe avec une ouverture qui devra se confirmer vers d'anciens-nouveaux producteurs venant des ex-pays de l'est (Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Arménie, Géorgie) où de belles choses sont en train de se mettre en place.
Trois personnalités/entités recevront un grand prix LALIQUE, et, comme d'habitude, les vins qui seront mis en dégustation et servis à table seront des références enthousiasmantes.
Bon : il reste encore beaucoup de choses à finaliser : ce n'est pas le travail qui manque.
Pour le GJE,
la prochaine session au Laurent aura lieu le 27 juin, avec une
sélection mondiale de quelques pinots noirs (autour de 24 vins en
provenance d'un peu partout), histoire de constater si à l'aveugle, mes
zozos auront une approche similaire ou éclatée. On aura des crus
américains, néo-zélandais, et bien sûr, européens. Oui, même un vin du
fabuleux Dr Bonobo ! Je vous dis pas l'angoisse :-)