Sur un registre plus léger, mais peut-être plus ennuyeux pour qui se pique de culture, il aurait, si j'en crois une rumeur qui courait le soir du vernissage de la (très belle) exposition lettriste du Passage de Retz, brûlé ou jeté les tableaux de Gabriel Pomerand qu'il possédait si les organisateurs de cette exposition ne lui avaient demandé de les prêter.
Gabriel Pomerand n'est certainement pas très connu, mais ses tableaux ne sont pas sans qualités et c'est un des fondateurs du lettrisme, l'auteur du chef-d'oeuvre du roman hypergraphique (Saint-Ghetto des prêts) et l'une des personnalités clefs du Saint-Germain des Près du lendemain de la guerre et sans doute un peintre et un artiste dont l'oeuvre sera rapidement réévaluée. Frédéric Mitterand tenait probablement ses tableaux de son père qui avait aidé les lettristes lorsque son oncle, François, était dans les années cinquante ministre.
Vrai? Faux? Ce n'était qu'une rumeur qui circulait alors que l'encore ministre slalomait élégamment au milieu des invités, serrant une main ici, disant un mot là, sans jamais regarder la moindre oeuvre. Mais un peut désolante…