Laurent Fabius à Rouen (photo JCH)
Le temps du changement est venu. La France a désormais un nouveau Président, un nouveau Premier Ministre, un nouveau Gouvernement. Il ne lui manque plus pour engager le redressement qu'un nouveau Parlement. Ce sera chose faite dans cinq semaines seulement. Je souhaite que l'Eure y participe pleinement. Alors le pays se mettra en mouvement.Ce gouvernement, comme une respiration nouvelle, avec ces visages différents, son mélange d'expérience et de renouvellement, sa volonté manifeste d'un autre comportement, incarne une Gauche de rassemblement. Simplicité, compétence, efficacité, il y a déjà manifestement un style, une méthode, une génération Hollande.
Ce Gouvernement a des valeurs, des espoirs et des projets. Il est parmi les plus jeunes que s'est donnée la cinquième république et, pour la première fois de notre histoire, affirme une égalité fondamentale par sa stricte parité, démontre son unité en affirmant une belle diversité. A lui seul, il est déjà une promesse tenue, une espérance remplie.
Sous l'égide d'un Premier ministre qui ne parait pas prêt à jouer les silhouettes, les paillassons ou les utilités ce que le Chef de l'Etat n'a pas l'intention de lui demander, le travail peut pleinement commencer et, sur ce point, la surprise est qu'il n'y en a pas. Augmentation de l'allocation scolaire, diminution du traitement des ministres, retraite à 60 ans pour ceux qui ont beaucoup et durement travaillé, en 48 heures, trois engagements sont scrupuleusement respectés, sans compter d'autres initiatives déjà en chantier.
Au nom des socialistes de l'Eure, j’ai adressé mes encouragements fraternels, autant que mes félicitations républicaines au Premier Ministre Jean-Marc Ayrault et son équipe entière sait qu'elle a notre soutien, notre affection, notre admiration.La tâche est immense. Ils ont du courage. Il faut donc saluer ces femmes et ces hommes qui ont fait le choix de servir les autres. La politique menée dignement, le pouvoir exercé normalement, ils en sont la démonstration tranquille.
Mais, pour la Haute-Normandie, la joie se mêle à la fierté. Les militants et, au-delà, les habitants de notre département, de nos départements, ont de multiples raisons d'être à la fois réjouis et émus ce soir. Laurent Fabius portera la voix de la France à l'étranger. Honneur et démocratie, paix et humanité, il saura rappeler le message éternel d'un pays qui préfère la justice à l'influence, qui veut le développement pour tous davantage que la puissance pour quelques-uns. Au bureau de Vergennes, symbole et rappel que le socialisme est aussi un internationalisme, travaillera le numéro 2 de l’équipe gouvernementale. Le député de Grand-Quevilly est un homme comme nous, avec les mêmes yeux, les mêmes rêves, mais, j'ai pu longuement l'observer, il discerne mieux, voit plus loin, imagine plus vite. Il rassurera. Il proposera. Il expliquera.
Sa solidité est un atout face à la crise européenne et internationale. Son calme est une force pour un pays qui veut être entendu et respecté. Ce sont l’intelligence et la culture de la France, son esprit et sa singularité qui, aujourd’hui, entrent au Quai d’Orsay. Fini ce monde d'obligés, d'ignorés ou d'exaspérés qui nous regardaient avec rancune, commisération ou agressivité, la France retrouvera des amis et aura des alliés.
De larges responsabilités sont aussi confiées à Valérie Fourneyron, travailleuse acharnée, tard au bureau, tôt sur le terrain. Ministre de plein exercice, elle aura en charge des secteurs pour lesquels elle s'est investie avec passion, dévouée avec abnégation. Responsable non seulement du sport à la veille des JO, mais également de la jeunesse, cette priorité, de l’éducation populaire, cette nécessité, et de la vie associative, elle devra prendre la posture d'un Léo Lagrange, pas tant au féminin que totalement contemporain. Sa nomination est un écho de la confiance que lui portent tous les Rouennais, comme les Haut-Normands qui la connaissent bien, mais témoigne aussi des qualités qu'a détectées en elle le chef de l'Etat. Il ne s'est pas trompé.
Personnellement, je veux penser, parmi d’autres, à mes amis, certains de "trente ans", Pierre Moscovici, Bernard Cazeneuve, Benoit Hamon, Arnaud Montebourg, Stéphane Le Foll, Vincent Peillon, mais aussi à ces femmes énergiques Marisol Touraine, Aurélie Filipetti, Najat Vallaud-Belkacem et Delphine Batho qui ont su surmonter les obstacles et s'imposer. A cet instant, leur parcours se transforme en chemin. Ils ont chacun, individuellement, du talent, mais leur succès vient que tous ont apporté leur pierre à l'édifice collectif dont le cœur bat maintenant à l'Elysée, au Sénat, à Solferino, à Matignon, dans beaucoup de départements, singulièrement l'Eure et la Seine Maritime, dans bien des villes et des agglomérations, dans la quasi totalité des régions, la Haute-Normandie ne faisant pas exception.
Ce Gouvernement a une dynamique. Il a des objectifs. Il a une impulsion. C'est une raison supplémentaire pour que les 10 et 17 juin, avec lui, nous contribuions à donner une majorité à notre Président François Hollande. C'est pourquoi, dans les cinq circonscriptions de l'Eure en votant pour nos cinq candidats François Loncle, Jean-Louis Destans, Mélanie Mammeri, Michel Champredon et Jerome Bourlet de la Vallée, j’appelle tous les électeurs par cohérence et tous les élus dans l'unité à la poursuite du changement. Là est notre horizon. Ici se trouve notre responsabilité.
Marc-Antoine Jamet,Premier secrétaire de la fédération de l'Eure du Parti socialiste