Cannes you love it? Certamente si!

Et vous allez voir ce que vous allez voir (sic). Ici le film en compétition du vénérable Alain Resnais

Ah, Cannes, ses loupiotes, ses stars fiotes… Mais qu’est-ce que j’aime ça ! Depuis mes jeunes années chaque mois de mai je suis peu ou prou collée tous les soirs devant l’écran de ma télé (c’est l’époque où elle me sert vraiment à quelque chose, en fait). Pas pour les belles robes, non non, ni pour les belles gueules (un peu), mais pour la filmo. S’il y a bien un événement en France avec lequel affiner sa cinéphilie, c’est d’abord avec ce festival-là.

J’ai regardé, bien sûr, la cérémonie d’ouverture. Bon, j’ai trouvé déplacé cet “auto-hommage” à l’Artiste, j’ai apprécié le trac de la comédienne (c’est toujours touchant), mais je me suis régalé, particulièrement, à revoir quelques scènes clés du cinéma de Nanni Moretti – pour ceux qui ont raté l’info, c’est lui qui préside au jury cette année. Quel bonheur de revoir ces séquences drolatiques, entre Jennifer Beals au bal (Journal Intime) et Springsteen à la piscine (Palombella Rossa)… Je pense que je vais me faire un week-end cinema a Roma tiens.

Habemus président : Nanni Moretti (ici quand il touchait le fond de la piscine en bonnet bleu marine/tchin tchin – Palombella Rossa)

On dirait qu’ils ont de la chance, Moretti et son jury question Sélection. Après le mini CV du président et l’interprétation/version péchue et inspirée d’une chanson insipide d’Elton John par Beth Ditho et son Gossip en hommage à Marilyn, on a pu comme toujours avoir un aperçu des œuvres en compétition et… WoooooW !

Rien qu’en voyant de brefs extraits, entre Cronenberg, Carax, Salles, Resnais, Kiarostami, et les connus et inconnus d’Asie et d’ailleurs, on pouvait parfaitement se rendre compte de la diversité artistique représentée. Quelle curiosité d’un coup ! Et cela faisait longtemps, pour ma part, que je n’avais pas frémi de l’envie de découvrir au plus vite cette sélection. 

Cette année encore, et plus encore que l’année dernière (sic again), je vais donc rester collée, encore une fois, à mon écran chaque soirée. Parce que j’aime le cinéma, parce que le grand cinéma ce sont des films de tous les lieux, de toutes les envies, du convenu jusqu’à la bizarrerie. Et dans ces films venus du monde entier, il y a toujours, toujours, une image, un son, une parole, qui bouleverse, surprend, interroge, se loge en plein cœur et – mieux encore ? – ouvre l’horizon. En salles, et même à travers l’écran d’une télé. Bon ciné et bonne quinzaine, en attendant le palmarès !

Ps. La sélection officielle et les extraits par film à découvrir sur le site… Officiel du Festival de Cannes.

Pps. Puisque c’est l’icône de l’année… Une scène avec elle, une plage, des yachts, un palace, des starlettes et un faux Cary Grant furtif. C’est comme si on y était, mais avec Jack Lemmon en prime (sans lui c’est moins drôle, non ?)