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Ouf…libérée, et libre de marcher de nouveau paisiblement en ville…, soulagée de ne plus voir à chaque grande place principale, deux voitures de police, en stationnement permanent, comme, s’il ne suffisait plus, de les savoir à leur commissariat, de par leur fonction de service public, prêt à répondre aux appels de détresse…, enfin rassurée de ne plus entendre, à longueur de journées, les fonctionnaires de l’ordre public, déboulant à toute allure en automobile sur les artères, sirènes hurlantes et gyrophare allumé, comme si tout d’un coup dans la cité, uniquement et en permanence, il n’y avait plus qu’attentats, faits de haute criminalité, et explosion de la délinquance…, tranquille enfin, de ne plus assister à leurs interventions musclées, et parfois disproportionnées sur les personnes, pour des actes paraissant relever plus, d’un simple rappel de la loi…, enfin sereine de ne plus croiser constamment, dans leur uniforme bleu ou en tenue de civil uniformisé, X milles fois du lever au coucher du soleil, les dits officiers et bras droit de la justice, leur constante présence arrivaient à me faire douter de mon honnêteté, et adopter bien malgré moi, une allure de contrôle permanent sur mon corps, actes et pensées, jusqu’à une presque rigidité cadavérique, bien qu’encore en vie…; paradoxe de se sentir en insécurité croissante, face à une omniprésence policière, et un tel sur déploiement d’effectifs.
Depuis les élections présidentielles et la défaite, d’un courant de pensée parent d’un presque totalitarisme en actes, évocateur des pires craintes pour le futur de la paix civile, règne de nouveau une certaine « normalité »…, je reste pourtant en éveil et consciente que le danger est circonscrit, mais non éliminé. En P.A.C.A., les scores de l’extrême droite, allié d’une quasi certaine droite extrême, me font penser à la simulation de la mort par la bête, pour mieux bondir sur ceux voulant l’enterrer; car ici, paradoxalement, et il suffit pour s’en convaincre d’ouvrir le bottin des télécoms, on y trouvera plus de noms étrangers que d’autochtones, pourtant, certains, pour ne pas dire beaucoup, désireraient rester entre eux… ; qui sont ces eux…, en quoi seraient-ils différents et/ ou supérieurs, pour revendiquer un droit de propriété exclusive sur cette région…, souhaiteraient-ils vraiment vivre en accord avec le pacte civil et républicain, ou instaurer la loi du plus fort (car face à plus faible, ou à quelqu’un de volontairement fragilisé, on est certes forcement le plus fort), grâce à un obligatoire arbitraire installé, prévu et codifié…?
Tout ceci pour dire, le combat continue. Le feu semble cerné, mais sous les cendres, couvent les braises de la haine et d’une légitimation de la violence ; il appartient à chacun et chacune d’être vigilent. Il n’y a pas de pire racisme et intolérance que l’indifférence, et l’acceptation d’une banalisation d’actes contraires à une élémentaire humanité, pour ne pas dire fraternité, car le temps ou l’humain sera intimement convaincu de la parenté de la vie, dans toutes ses manifestations n’est pas pour demain, ni après demain. N’attendons pas le jour d’élection pour nous réveiller, et affirmer nos idéaux, la démocratie se pratique et se défend au quotidien ; nul besoin d’être forcement dans un mouvement d’indignés, ou de faire de la politique, car la Vie est la première et la principale mode de régime démocratique.