Les Chroniques de Spiderwick. Magnifique !

Par Tom

La Nature, telle que nous la connaissons, révčle en fait bien plus de mystčres qu’on ne le croit ! Ainsi, aux abords de nos maisons, vit tout un monde enchanté peuplé d’ogres, de gobelins et de fées. Invisibles ŕ l’oeil nu, ces créatures sont pourtant apparues au Professeur Arthur Spiderwick (David Strathairn). Ce dernier a ainsi retranscrit toutes ces découvertes fantastiques dans un livre. Malheureusement pour lui, l’infâme ogre Mulgrath (Nick Nolte) est bien décidé ŕ s’emparer de ce recueil dans l’espoir d’asservir toutes les créatures du monde fantastique qui cohabite avec le nôtre… 80 ans aprčs la mystérieuse disparition du Professeur Spiderwick, ses descendants, composés de Jared (Freddie Highmore), Simon, Mallory (Sarah Bolger) et de leur mčre (Mary-Louise Parker), emménagent dans l’ancienne demeure familiale. C’est dans cette grande bâtisse que Jared va découvrir une salle secrčte, l’ancien bureau du Professeur, contenant le livre que Mulgrath ne cesse, encore et toujours, de convoiter…

Inévitablement lorsqu’on évoque "Les Chroniques de Spiderwick" ont est tenté de pousser la comparaison entre ce film, réalisé par Mark Waters, et le récent "Secret de Terabithia". Ces deux longs-métrages ont pourtant moins de points communs qu’il n’y paraît. Tirés, tous les deux, de romans fantastiques pour enfants, ces deux histoires męlent, il est vrai, monde réel et imaginaire mais avec une intensité franchement bien différente ! "Terabithia" est plutôt avare en créatures fantastiques par rapport aux "Chroniques de Spiderwick" qui recčlent un bon nombres de personnages magiques, parfois męme inquiétants.

Autre fossé entre ces deux films : le ton. "Spiderwick" défend certes des émotions vives mais nettement plus positives que celles de "Terabithia", aventure se terminant, si vous vous en souvenez, par une fin assez morose ! Bref, d’emblée, l’adaptation cinématographique des romans éponymes de Holly Black et de Tony DiTerlizzi, recčle tous les ingrédients qu’on aurait aimés voir dans "Le Secret de Terabithia".

Se basant sur une histoire fouillée - co-écrite par le cinéaste John Sayles, David Berenbaum ("Le Manoir hanté") et Karey Kirkpatrick ("Chicken Run", "H2G2", "Nos voisins, les hommes") -, Mark Waters, le réalisateur de "Lolita malgré moi" et de "Et si c’était vrai…" (2005), accouche d’un film fantaisiste et - agréablement - naturaliste.

Au męme titre que les nombreuses créatures qui parsčment cette histoire, Waters et sa bande accordent une grande importance ŕ la trame plus dramatique et humaine de l’histoire. Ainsi l’aventure extraordinaire de Jared, Simon et Malory s’accompagne d’une consolidation des liens familiaux mis ŕ mal des suites d’un drame parental… Ce cocktail d’émotions et d’aventure féerique est également parsemé de séquences plus impressionnantes, voire lugubres, ainsi que d’une petite brise d’humour.

Ce dosage altruiste comblera, sans problčmes, les plus jeunes et les grandes personnes toujours prętes ŕ se lancer, corps et âmes, dans un gentil conte dépaysant. Endossant, par moment, la forme d’un "Jumanji" féerique, "Les Chroniques de Spiderwick" permet ŕ l’impressionnant Freddie Highmore de se dédoubler. En effet, le jeune acteur joue des juments (Jared et Simon) dans ce film &, ŕ l’image des autres protagonistes, nous offre une prestation (trčs) attachante et sincčre, dépourvue de grimaces et d’artifices mielleux.

Ce naturel bienvenu, témoigné par l’ensemble du casting, donne un bon écho ŕ l’exubérance amusante de certaines créatures vivant aux abords de la maison de Spiderwick : mention spéciale pour "Thimbletack", le gobelin de maison, et "Hogsqueal", le dévoreur de moineaux ! Côté vilains pas beaux, Nick Nolte, remis de son expérience "Hulk", nous revient sous les traits d’un horrible ogre gouvernant une armée de vils carpeaux géants, aussi hideux que stupides.

Fées fleuries et magnifique Griffon complčtent une ménagerie fantastique qui ne laisse pas indifférent. Ajoutez-y, pour terminer, la présence ŕ l’écran du toujours excellent David Strathairn ainsi que de Mary-Louise Parker ("Le Client", "Dragon Rouge") et de Joan Plowright ("Denis la Malice", "Les 101 dalmatiens", "Bronx ŕ Bel Air") & vous obtenez un film dense & d’une qualité inattendue. "Les Chroniques de Spiderwick" constitue une aventure féerique ŕ ne pas rater. Magie et émotions garanties ! Idéal pour passer de bonnes vacances de Pâques au cinéma…

La bande-annonce…