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Communiqué de presse : Mai, mois de la commémoration du Génocide des Tamouls par l’Etat Sri Lankais

Par Ananda

 

Centre de protection des Droits du Peuple Tamoul

66 Avenue des Champs-Élysées - 75008 PARIS

Email: [email protected]

 

Paris, le 15 mai 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE

Mai, mois de la commémoration du Génocide des Tamouls par l’Etat Sri Lankais

Sous le couvert de la souveraineté, les gouvernements qui ont succédé à la tête de l’Etat Sri Lankais ont commis des épurations ethniques, de crimes contre l’humanité durant des décennies. Les pogroms incessants ciblés sur les tamouls en 1958, 1962, 1974, 1977, 1978, 1981, 1983 et ceux plus récents en 2009 ont conduits plus d’un million de tamouls hors du Sri Lanka.

Près de trois ans après la fin de la guerre civile au Sri Lanka, l’ONU a publié un rapport accablant, achevé le 12 avril 2010 par des experts, accusant Colombo de nombreuses violations des Droits de l’Homme.

En mai 2009, lors de l’offensive finale, le gouvernement sri lankais « aurait déployé des moyens violents ». Il est, aujourd’hui, incriminé d’avoir «bombardé systématiquement des hôpitaux, dénié une aide humanitaire aux civils, violé des femmes tamoules et commis à l’encontre de la population des violations des droits de l'homme à l'intérieur comme à l'extérieur de la zone de conflit ».

Le panel d'experts, nommé par le secrétaire général de l'ONU, Monsieur Ban Ki- Moon en juin 2010, composé de trois membres , Marzuki Darusman, de l'Indonésie, Yasmin Sooka, de L’Afrique du Sud, et Steven Ratner, des Etats-Unis dénonce globalement les violations graves du droit humanitaire international et des droits internationaux de l'homme commises par les deux parties, dont certaines semblent «s'apparenter à des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité».

Le monde a connu des guerres depuis des siècles à cause de la soif de pouvoir de certains dirigent, les Arméniens, le peuples Juifs, les musulmans de Bosnie, de Kosovo, de Palestine, au Cambodge, les Tutsi au Rwanda, les kurdes, les palestiniens et plus récemment au 21ème siècle, le peuple Tamoul du Sri Lanka.

L’ONU, été créée après la Seconde Guerre Mondiale, pour garantir la paix et la sécurité dans le monde, tout en veillant au respect d’un de ses principes (le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes), a failli à son devoir, en méconnaissant l’aspiration fondamentale du peuple Tamoul, en particulier sa demande d’autodétermination et en brillant par son silence radical en 2009.

A l’approche du 18 mai, trois ans après, les Tamouls appellent la France à exercer des pressions sur le Sri Lanka pour rétablir la justice.

L’ONU a déclaré que plus de 40,000 tamouls ont été tués durant les derniers jours de la guerre et selon les informations de l'agent gouvernemental de Mullaitivu et de Kilinochchi, 429 059 personnes étaient présents au début du mois d'octobre 2008 dans Vanni. Le recensement mené par UN-OCHA, mis-à-jour le 10 juillet 2009, estime à 282 380 le nombre de personnes ayant quittés les régions de Vanni, pour venir en zone contrôlé par l'Etat Sri Lankais.

Les 146 679 personnes restantes sont portés disparues

La communauté Tamoule cherche à enterrer et faire le deuil de ces morts. Nous cherchons encore nous frères et sœurs disparus.

Plus de 40,000 morts aux derniers jours de guerre, mais les familles n’ont pas fait leur deuil, car « pour faire leur deuil, il est important que les familles puissent avoir une cérémonie avec une tombe symbolique ». Mais au Sri Lanka le peuple Tamoul n'a aucun droit, et encore mois ce travail de deuil et de mémoire, en raison des déclarations faites par le gouvernement sri lankais de « zéro perte civile » durant la dernière phase de la guerre.

Nous avons le devoir d’honorer ceux qui ont donné leur vie pour sauvegarder les civilisations du monde et la liberté des hommes et de rappeler aux générations actuelles leurs souffrances et leurs sacrifices

Nous, la communauté tamoule de France, sommes intimement convaincus que l’intérêt du peuple Tamoul est de parvenir à une solution politique au conflit qui divise les populations habitant le Sri Lanka, l'option militaire et son cortège d'atrocités ne permettant pas d’établir sur le long terme les conditions d'une cohabitation harmonieuse dans un cadre démocratique favorable au développement de chacune et de chacun de ses habitants.

En ce sens, la France, qui a œuvré si souvent, partout dans le monde, en faveur de la paix, du respect des Droits de l’Homme et pour le droit à l’autodétermination des peuples, peut et doit jouer un rôle décisif pour une résolution équitable et durable à ce conflit qui n'a que trop duré, pour contribuer à une consultation sereine entre les parties impliquées, pour parvenir à un accord viable nécessaire.

Contact :

Thiruchchoti.T

Président de la Maison du Tamil Eelam

Tel : 06 49 41 58 17

Email : [email protected]


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