Réalisateur : Francis Lawrence
Acteurs : Will Smith, Alice Braga et Salli Richardson Whitfield
Genre : Film d’anticipation
Les romans d’anticipation ont le vent en poupe puisqu’un autre classique du genre a été adapté par Alfonso Cuaron l’année dernière : “Children of Men“. Francis Lawrence, qui s’est lancé dans la réalisation avec “Constantine” et vient du monde du vidéoclip, relève le défi de cette adaptation.
Robert Neville est un scientifique militaire. Il est aussi le dernier homme sur Terre ! Suite à la découverte du Pr.Krippin, un virus modifié censé guérir du cancer est inoculé à des patients mais la pandémie s’installe et 90% des humains succombent. Les survivants nommés “les infectés” résistent au virus mais sont soumis à des mutations (plus de mélanine dans la peau, pas de contraction de la pupille à la lumière, férocité, incapacité à s’exprimer, température extrême) qui les empêchent de sortir en pleine journée et qui chassent la nuit pour calmer leur faim. Neville, mystérieusement immunisé, est organisé pour sortir en journée et se barricade la nuit.
Du point de vue de l’adaptation, le film prend beaucoup (trop??) de liberté avec l’œuvre initiale. Comme dans “Le survivant”, Neville est un scientifique de surcroit de l’armée qui lutte contre le virus. Passons sur la transposition de l’action de Los Angeles à New York pour faire plus impressionnant ou sur les raisons de la naissance de la pandémie, le “pire” étant que Lawrence amène l’espoir dans une oeuvre qui en était totalement dépourvue. D’un autre coté, les images de la grosse pomme déserte sont fabuleuses et le jeu de Will Smith tout en finesse et en justesse (ça change un peu pour une fois).
En bref, si vous ne connaissez pas le roman, vous passerez un bon moment avec un film d’anticipation qui finit (malheureusement) sur une note d’espoir (mais c’est un film américain ne l’oublions pas) par contre les amoureux de l’œuvre de Matheson grinceront quelque peu des dents.