« Parler de soi, une source de plaisir insoupçonnée »

Publié le 16 mai 2012 par Sophielaurerenee

Extrait de la revue de presse mediscoop du 16 juin 2012

Le Figaro
Le Figaro indique que « le fait de parler de soi aurait les mêmes effets que le sexe, la nourriture ou les drogues sur le cerveau en activant le circuit de la récompense », selon le Pr Jason Mitchell de l'université de Harvard (Etats-Unis), qui publie ces travaux dans les PNAS.
Le journal remarque que « les auteurs de l'étude ont constaté que nous passions 30 à 40% de notre temps de parole à informer les autres de nos expériences personnelles et à raconter une histoire dont nous étions le personnage central. Le Pr Mitchell et son ancienne étudiante en psychologie, Diana Tamir, se sont alors demandé pourquoi nous aimions tant parler de nous ».
Le Figaro note que « pour comprendre ce qui se passait dans notre cerveau, plusieurs expériences ont été menées sur des participants qui devaient notamment répondre à ces trois questions : 1) Á quel point aimez-vous les sports d'hiver comme le ski ? ; 2) Á quel point le président Barack Obama aime les sports d'hiver ? ; 3) Vrai ou faux ? Léonard de Vinci a peint la Joconde ».
« Le constat fut sans appel : quelle que fut la question posée, les participants finissaient toujours par répondre en fonction de leur expérience personnelle », relève le quotidien.

Le journal ajoute qu’« un autre test a confirmé cette tendance. Les chercheurs proposaient de rémunérer les participants qui parviendraient à parler d'un sujet éloigné de leur vécu. Certains ont préféré perdre de l'argent, juste pour le plaisir de parler d'eux, même quand le sujet de conversation ne s'y prêtait pas ».
Le Figaro retient que « d'après les chercheurs, cette irrésistible envie de parler de soi aurait une origine neurobiologique : le système de récompense. En scrutant le cerveau des participants qui parlaient d'eux-mêmes, les chercheurs ont observé une hausse de l'activité du système mésolimbique, une zone connue pour s'activer pendant les rapports sexuels ».
« Ainsi, quand une personne parle d'elle, cette partie du cerveau libère de la dopamine, une substance chimique liée aux sensations de plaisir et d'anticipation d'une récompense », poursuit le journal.