How much does your building weigh, Mr. Foster ? (question que posa un jour Richard Buckminster Fuller à son jeune condisciple) est la première étape d’un projet orchestré par la société Art Commissioner, spécialisée dans le commissariat et la promotion d’artistes. Son objectif ? Réaliser une série de documentaires sur les figures clefs de l’art et de la culture au XXIe siècle. Le film de Borberto Lopez Amado et Carlos Carcas est une sérénade, un témoignage de l’admiration qu’ils portent à l’architecte britannique. En recueillant ses paroles et celles de ses collaborateurs, amis et employés (qui ne tarissent pas d’éloges sur son travail, bien entendu), ils dressent le portrait d’un être audacieux, intrépide et visionnaire, prêt à affronter vents et marées pour arriver à bon port. « Norman Foster est un homme qui ne rend jamais les armes », concède volontiers Norberto Lopez Amado. Il faut voir ce papi de soixante-dix ans chausser ses skis de fond et se lancer dans une course effrénée pour saisir l’ampleur de sa détermination. On comprend qu’il ait toujours été fasciné par les avions et par le ciel : en construisant des bâtiments toujours plus hauts, toujours plus colossaux, il n’a cessé de manifester sa volonté de décrocher la lune. Ce portrait, naïf et sans équivoque, ne casse pas trois pattes à un architecte. Il peut même devenir agaçant lorsqu’il se focalise sur l’enfance de Norman, Gavroche anglais né « du mauvais côté de la voie de chemin de fer » mais tout de même parvenu au sommet de la gloire. Certains verseront peut-être une larme, les autres se morfondront d’ennui.
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Camille P.