Pour vendre des produits en ligne, un site c’est bien. Mais de la même manière qu’un commerçant lambda ne se contentera pas forcément d’une vitrine physique (envoi de catalogues papiers – shame on you, Trees deserve a better life, réseaux de revendeurs, …) un e-commerçant peut, et doit – si vous voulez mon avis, multiplier les canaux de vente.
Confrontée à la problématique e-commerce dans l’agence pour laquelle je travaille actuellement, j’ai découvert il y a quelques mois le monde merveilleux des comparateurs de prix ! Un moyen parmi d’autres pour multiplier les points de contact avec une clientèle qui ne connaît plus de limites géographiques sur Internet.
Les comparateurs : des canaux puissants mais complexes !
On pourra me dire qu’ajouter un catalogue de produits sur un comparateurs est simple (encore que…), qu’une fois mis en place, tout roule tout seul (humf…), que c’est un eldorado sans faille (attention à la déception), je continuerais à penser que la mise en place d’une stratégie sur ce canal est, justement, stratégique !
Du choix des comparateurs pertinents pour l’activité du e-commerçant en question, à la sélection des produits mis en vente sur les différentes plateformes, en passant par le choix des outils d’intégration (non, un fichier Excel n’est pas suffisant, du moins pas sur le long terme, on y reviendra…) et la gestion au quotidien du catalogue sur les comparateurs, la présence sur ce canal est chronophage et demande une certaine maîtrise du sujet !
De la mise en place à la gestion quotidienne des comparateurs
Je l’ai dit : la décision de se lancer sur les comparateurs requiert une vraie réflexion, tant sur le choix des comparateurs (une plateforme spécialisée BtoB ne sera pas forcément le plus adapté à vos besoin, même si vous ciblez les pros en priorité) que sur le processus engagé.
S’il est effectivement tout à fait possible d’intégré son catalogue sur les comparateurs de prix a la mano ou via un fichier excel, ce n’est clairement pas la façon la plus pertinente. Et pour cause : penserez-vous à mettre votre fichier excel à jour à chaque promotion ? Ou même lors de chaque vente pour éviter de vous retrouvez avec, sur les comparateurs, des produits en vente mais finalement épuisés sur votre site (effet déceptif au possible pour le consommateur) ?
Je suis certaine que vous êtes plein de bonnes intentions, que vous voulez avoir cette rigueur et que vous vous jurez mordicus d’être au carré sur ce point… Mais je sais aussi que la vie d’un e-commerçant est pleine de priorités plus prioritaires les unes que les autres, et qu’au bout de la 10e mise à jour du stock, vous lâcherez l’affaire !
Alors pour se lancer correctement sur les comparateurs, il faut choisir les bons outils. Il existe différentes solutions permettant de gérer votre catalogue à destination des comparateurs, de Lengow (que j’utilise au quotidien) à Beezup ou encore Iziflux, en passant par des modules propres à chaque comparateurs qui ont pu être développé pour Prestashop ou Magento.
Dans tous les cas, ces outils permettent de se « brancher » sur votre boutique en ligne, d’aspirer le flux de produit, d’optimiser le rendu pour tel ou tel comparateur et d’ajuster le tir au quotidien, si besoin, sans avoir à se préoccuper constamment d’avoir bien indiqué le même prix sur Google Shopping et sur votre site !
Des comparateurs, en veux-tu, en voilà !
Alors que dans la plupart des pays, les comparateurs de prix sont en nombre raisonnable, en France il y en a au bas mot 200 qui se tirent la bourre ! De l’ultra généraliste comme LeGuide.com (l’un des incontournables), au très spécifique comme KelBike, en passant par les comparateurs « innovants » comme Dweendle qui propose à l’internaute de comparer les prix à l’international, calcul des taxes en prime !
Chaque e-commerçant peut donc trouver le(s) comparateur(s) parfaitement adapté à son activité… Y compris en cas de budget limité, des comparateurs gratuits comme Google Shopping ! Mais cette multitude de comparateurs ne serait-elle pas un peu « trop » ?! N’y aurait-il pas des prémices de « bulle » ?! Comment autant de comparateurs peuvent-ils décemment « vivre » ? Combien de comparateurs ont déjà du fermer leurs portes ou être rachetés (comme Ciao, racheté par Greenfield, puis Microsoft et enfin, par son « concurrent », LeGuide il y a quelques mois à peine) ? Et au-delà du business model, du succès (ou de l’échec) économique, quand est-il de l’impact sur l’utilisateur final ?! Comment Madame Michu peut elle s’y retrouver et accorder sa « confiance » à un comparateur en particulier ? De là à créer des comparateurs de comparateurs, il n’y a qu’un pas ! Alors oui, ces outils sont fantastiques, ils permettent d’augmenter théoriquement le chiffre d’affaires d’une société, mais les mettre en place ne se décide pas au pied levé, au lendemain d’une soirée un peu trop arrosée avec ce bon vieux Gégé qui a comparé les prix sur internet -pour acheter son frigo américain avec écran LCD integré qui faisait temps rêver madame – et qui a trouvé que c’etait « génial, tu devrais le faire pour ta boutique de pull en mohair » !