A cet amalgame de poutres et y met le feu. On appelle les pompiers. Mais que peuvent-ils faire alors qu’une partie de la ville et même leur caserne sont en feu?... Bientôt les flammes s’engouffrent dans la nef, attaquent les portes, se communiquent à la paille qui jonche le sol de la cathédrale et sur laquelle reposent des blessés allemands. C’est la panique. Mais les Allemands, que la foule veut massacrer, sont sortis de l’édifice et sauvés grâce à l’intervention énergique des abbés Landrieux, Thinot et Andrieux.http://www.editionsfradet.com/la-cathedrale-de-reims-dans-l-histoire-1914-incendie.html
Quand je pénétrai, l'après-midi de ce même jour, dans la cathédrale, la tristesse et la désolation de la scène m'impressionnèrent. En travers du portail gisait un vieux mendiant qui, depuis bien des années, implorait à cette même place la charité des fidèles; comme indifférent à l'effroyable drame qui se déroulait autour de lui, il était demeuré là, à demi enseveli sous les éclats dé pierre et de verre, mais attendant toujours l'aumône. Le sol était couvert de débris informes; sur un tas de gravats, brillait un lustre dont la chaîne avait été coupée par un éclat d'obus. Vers le fond, les blessés allemands se blottissaient derrière les énormes piliers pour échapper à la pluie de projectiles. Une flaque de sang précisait l'endroit où le pauvre gendarme avait trouvé la mort, et, tout près, deux cadavres d'Allemands étaient étendus sur la paille. Chaque fois qu'un obus éclatait dehors, les prisonniers frissonnaient de peur, sous la pluie de débris qui tombaient du toit ou des fenêtres. [texte tiré de Bombardement de la Cathédrale]
Cathédrale, maisons de Champagne
Monuments historiques
Cartes postales 1914
remerciement à la librairie "l'alphabet" rue Jean Jaures pour le tirage photo.