L’Insee a publié le 15 mai 2011 son rapport sur les comptes des administrations publiques en 2011. Si on apprend, avec joie, que le taux du déficit public diminue on y apprend également que le poids des prélèvements obligatoires est lui en hausse.
Ainsi, en 2011, le taux de prélèvements obligatoires représente 43,9% du PIB, soit 1,4 point de plus qu’en 2010.
Cette hausse est essentiellement due à la mise en œuvre de nouvelles mesures fiscales et sociales et à l’arrêt d’anciennes mesures.
Ainsi la TVA sur les abonnements triple play a rapporté 1,1 milliard d’euros, la modification de la taxation des contrats d’assurance-vie a rapporté 1,6 milliard et la taxation de la réserve de capitalisation des sociétés d’assurance a rapporté 1,7 milliard.
En milliards d’euros En % du PIB 2011 / 2010 (en %)
Taxe sur la valeur ajoutée 140,5 7,0 3,6
Taxe intérieure sur les produits pétroliers 23,9 1,2 1,5
Impôt sur le revenu 50,6 2,5 7,7
Contribution sociale généralisée 88,5 4,4 6,1
Impôt sur les sociétés 41,9 2,1 26,1
Taxes foncières (propriétés bâties et non bâties) 27,4 1,4 5,1
Taxe d’habitation 16,0 0,8 4,3
Cotisations sociales effectives 336,7 16,9 4,1
Total des prélèvements obligatoires 876,3 43,9 6,4
On constatera qu’à la fois les particuliers et les entreprises ont été concernés par cette hausse des prélèvements obligatoires, puisque l’Etat a collecté plus au niveau de la TVA, de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur le revenu, des impôts locaux (taxe foncière et taxe d’habitation), de la CSG ou encore de la TIPP qui s’applique sur le carburant.
Cette hausse ne devrait pas s’arrêter là puisque le nouveau président, François Hollande, qui a pris ses fonctions le jour de la parution de ces chiffres, a clairement annoncé qu’il comptait augmenter le taux des prélèvements obligatoires au cours de son mandat pour le porter à 46,9% en 2017.
Source : INSEE : Les comptes des administrations publiques en 2011