Le professeur Evgeny Katz est parvenu à recueillir de l’électricité en branchant des palourdes, des homards, et des escargots. Ceci n’est pas une blague, mais le résultat de recherches très sérieuses menées dans l’État de New York, visant à mettre au point des batteries biocompatibles, c’est-à-dire capables d’opérer dans notre corps sans recourir à des produits toxiques.
L’idée est de demander l’aide de certaines enzymes pour extraire les charges électriques présentes naturellement dans les tissus vivants. Le carburant est le glucose, produit par les animaux à partir de leur alimentation. Une substance évidemment présente dans notre corps humain, ce qui fait de nous des candidats théoriquement éligibles pour ce type de procédé.
Un assistant de recherche très coopératif
Dans une vidéo postée sur le Web, le professeur entouré de ses étudiants montre les différentes étapes d’équipement d’un homard, qui peut alors générer un courant électrique continu équivalent à 10% de celui d’une pile standard.
Game Reviews – E3 2012 – AOTS ExclusiveUne fois branché à un micro-accumulateur, cette électricité biologique a pu activer un petit ventilateur pendant quelques secondes. Le homard était toujours vivant, malgré quelques opérations à carapace ouverte. D’après un étudiant, la bestiole ne peut pas sentir ce qu’on lui fait subir. On est prié de le croire, car il travaille pour l’avenir de notre médecine.
Un jour sans doute, les pacemakers ou les pompes à insuline seront branchées directement sur notre glucose, et pourront opérer en continu. Il faudra seulement penser à boire un soda de temps en temps pour recharger les batteries !
Remonter à la source :
Living battery – biofuel cells operating in vivo in clams
Energy Environ. Sci., 2012, Advance Article
DOI: 10.1039/C2EE21626D
Implanted Biofuel Cell Operating in a Living Snail
J. Am. Chem. Soc., 2012, 134 (11), pp 5040–5043
DOI: 10.1021/ja211714w