Cette étude de l'UCLA étude montre les dégâts sur le cerveau, l'apprentissage et la mémoire, que peut faire une alimentation trop riche en alimentation trop riche en fructose. Si cette étude, publiée dans l'édition du 15 mai du Journal of Physiology montre comment les boulimies de bonbons et sucreries diverses pourrait nous rendre stupide, elle nous indique également le remède, les omega 3. En conclusion, ce que vous mangez affecte votre façon de penser.
Le sirop de maïs, riche en fructose, est un édulcorant peu coûteux, six fois plus sucré que le sucre de canne, couramment ajouté aux aliments transformés, comme les boissons gazeuses, les condiments, la compote de pommes ou encore les aliments pour bébé. Un Américain consomme en moyenne plus de 40 livres de sirop de maïs à haute teneur en fructose chaque année, selon le Département américain de l'Agriculture. Il ne s'agit pas ici du fructose naturel présent dans les fruitsmais des ajouts en sucre dans les produits alimentaires préparés.
Fructose ou fructose + DHA : Le coauteur de l'étude, Rahul Agrawal, a mené l'étude sur 2 groupes de rats qui ont consommé une solution de fructose durant 6 semaines, le second groupe recevant également des acides gras oméga-3 sous forme d'huile de lin et d'acide docosahexaénoïque (DHA). Le DHA est déjà connu pour protéger les synapses ou liaisons chimiques entre les neurones nécessaires à la mémoire et l'apprentissage. Avant de commencer leur régime, les rats avaient été nourris avec un régime standard et entraînés à sortir d'un labyrinthe 2 fois par jour pendant 5 jours dans lequel les scientifiques avaient placé des repères visuels pour aider les rats à apprendre et à mémoriser l'itinéraire.
Fructose et baisse d'activité synaptique : Mais 6 semaines plus tard, les rats nourris au fructose privés d'omega 3 s'avèrent bien plus lents et leurs cerveaux montrent une baisse d'activité synaptique. Leurs neurones ont des difficultés à se connecter, ce qui perturbe leur capacité à penser clairement et à se rappeler de l'itinéraire appris 6 semaines plus tôt. Les rats privés de DHA développent également des signes de résistance à l'insuline, l'hormone qui contrôle la glycémie mais régule aussi la fonction synaptique dans le cerveau. « Parce que l'insuline peut traverser la barrière hémato-encéphalique, elle peut inciter les neurones à déclencher des réactions qui perturbent l'apprentissage et entraînent la perte de mémoire ».
Le fructose semble être le grand coupable de ce dysfonctionnement cérébral, chez les rats privés de DHA. En conclusion, cette étude montre qu'une alimentation riche en fructose nuit autant au cerveau qu'au corps. Les auteurs conseillent donc un apport minimum de fructose et un apport régulier d'aliments riches en omega 3, la consommation de DHA protègeant le cerveau contre les effets nocifs du fructose.
Source: Journal of Physiology May 2012 590 (10) 2485-2499; doi:10.1113/jphysiol.2012.230078 “Metabolic syndrome' in the brain: deficiency in omega-3 fatty acid exacerbates dysfunctions in insulin receptor signalling and cognition (Visuel © Claudia Paulussen - Fotolia.com)