1969, et au programme Le père Goriot, Thérèse Desqueyroux et L'avalée des avalés. On n'accusera pas les bons pères de la Compagnie d'obscurantisme littéraire, ou bien était-ce le programme imposé par le ministère ? 1835, 1927 et 1966. Pour nous, la deuxième date était comparable à la première pour ce qui est de l'ancienneté, un livre ayant l'âge de nos parents n'était pas moins vieux -- périmé ? que le premier, témoin : on s'y déplaçait encore en calèche. Écoutait-on alors de la musique vielle de quarante ans ? Et pourtant, aujourd'hui, je ne gagerais pas que le benjamin de ces titres ait mieux vieilli que les ainés; ou bien est-ce une des conséquences de mon propre vieillissement ?
Thérèse Desqueyroux, donc. Et grâce à Marguerite D., car tels sont les mystères des correspondances littéraires. À peine quinze ans séparent ces deux romans, le premier sous la plume d'un quadragénaire déjà installé dans les lettres, le second, d'une inconnue qui se cherche encore une voix : l'un et l'autre bourgeois et ruraux.
Nous y reviendrons.