DSK, Hollande, etc. traite des grands médias, renommés en PPA (Partis de la Presse et de l'Argent) et tout particulièrement des éditorialistes qui donnent leur avis sur tous les sujets ; ou presque puisque bien involontairement les journalistes interviewés ont avoué qu'ils limitaient les sujets traités à une sorte de pensée acceptable et que les débats ne débordaient pas en dehors des sujets "prédéfinis".
Le cas DSK a été pris en exemple. Le traitement médiatique dont il a été l'objet (articles de presse favorable, reportages intimiste) ont fait de lui le candidat idéal avant sa célèbre soirée au Sofitel. Mais rapidement un nouveau poulain a été trouvé : François Hollande, alors qu'il était pourtant bas dans les sondages, mais avait un discours libéral assez proche.
Les images d'archives et interviews dans les locaux de certains médias sont ensuite analysées par François Rufin (Rédacteur en chef du journal Fakir), Alain Garrigou (directeur de l'Observatoire des sondages), Gilles Balbastre (journaliste).
On peut revoir les invectives de Jean Michel Apathie, pour qui Jacques Cheminade est un "candidature inutile", malgré le parrainage de 500 maires, la mise en doute de David Pujadas sur les attaques d'Eva Joly contre les lobbies du nucléaire alors qu'elle bénéficie de preuves ou le manque de respect de Nicolas Domarand vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon.
Ces images sont récentes et quand elles sont visionnées en directe, on ne fait pas toujours attention à ce qui s'y joue, voilà pourquoi ces arrêts sur images sont intéressantes.
Le propos du documentaire est ensuite avalisé par des entrevues aces Laurent Jaufrin (Directeur du Nouvel Observateur), Jean Michel Apathie (Journaliste RTL et Canal +) ou Maurice Szafran (Directeur de Marianne). Pour avoir eu l'honneur d'être accueilli par ces pontes des médias, les enquêteurs se sont fait passer pour une télévision belge faisant un reportage sur les médias français durant la campagne.
Durant l'entretien, c'est la langue de bois habituelle qui est récitée. En revanche, durant le off, les langues se délient. C'est sans doute le directeur de Marianne qui fera le plus sensation à propos des éditorialistes grands médias : "[Ils] sont plutôt de droite et ils ont estimé que Strauss-Kahn, c'était une gauche qui leur convenait".
Ce documentaire met à mal la pluralité d'opinions des médias dominants et plus généralement sur la liberté d'expression qui en découle (on peut revoir l'intervention du Nicolas Dupont-Aignan sur le plateau du Grand Journal, bien seul face aux journalistes outrés de devoir évoquer leurs salaires). Certains journalistes piégés ont demandé de ne pas apparaitre dans le documentaire (Apathie), d'autres vont mener des actions en justice (Jaufrin). Cela n'enlèvera pourtant rien à leur propos...
Pour visonner la dernière version, rendez-vous sur http://www.pierrecarles.org/