« dans la bouche le sable du silence »
Dans ce recueil, la voix de Marc Delouze semble, en effet, venir de plus loin dans le corps, de la gorge, du ventre et plus au-delà. Son regard aiguisé, brutal parfois, traverse le sombre tel Orphée à la recherche d’un espoir, d’une lumière, d’un éclat. Chaque fragment est une tentative de vie portée par le langage les mots qui recèlent une matière dense et complète.
14975 jour entre « Poésie en phase terminale » (2011)
et « Souvenirs de la maison des mots » (1971) préfacé par Aragon
édition le Passe du Vent,
avril 2012
Infos supplémentaires :
www.lapasseduvent.com
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Quelques extraits :
Dans « Poésies en phase terminale »
"Diogène à la lampe borgne
Tu cherches un homme
tu marches sur ses
traces
mais ses pas sous tes pas
se dérobent à ta
vue
Tu cherches l’homme
là-bas
ailleurs
Tu cherches l’homme là
où tu n’es pas
Là où tu es
tu ne le trouves pas
fermant les yeux tu le rencontres
noyé dans l’encre noire de ton
silence »
« Pas dormir
Perdu au sein du vaste monde
Egaré au milieu de toi
Sur ta peau l’incandescence du couchant
La lune froide sur ton cou
Un monde en toi fait son office de bourreau
(dehors un autre
monde t’ignore)
Le monde que tu mangeais
Désormais te digère »
Des « Souvenirs de la Maison des Mots »
« Comme à l’arc tirer les mot
Se fiche la flèche sur les choses
Ne coule pas de sang de la blessure
Mais une plainte molle
un regret de ne pouvoir crier »
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