En France, seuls 25 % des nourrissons sont aujourd'hui dépistés alors que dans certains pays,comme le Danemark ou la Bulgarie, le taux de dépistage atteint respectivement 98 % et 79 %. Or la surdité permanente néonatale bilatérale touche en moyenne 1 nouveau-né sur 1000. C'est l'anomalie congénitale la plus fréquente à la naissance. Dès 2008, l'Académie nationale de Médecine recommandait le dépistage des problèmes d'audition de l'enfant dès la naissance, au sein même des maternités, le dépistage de la surdité plusieurs semaines après la sortie entraîne un taux de « perdus de vue » proche de 50%.
Le dépistage, gratuit et systématique, comprendra un examen de repérage des troubles de l'audition, proposé systématiquement, avant la sortie de l'enfant de l'établissement, des examens réalisés avant la fin du troisième mois de l'enfant lorsque l'examen de repérage n'a pas pu avoir lieu ou n'a pas permis d'apprécier les capacités auditives de l'enfant et une information des parents, si besoin, sur les différents modes de communication existants. Le dispositif sera coordonné par les Agences régionales de santé (ARS).
Les personnes atteintes de surdité qui ne considèrent pas leur surdité comme un handicap voyaient, dans ce dépistage, une atteinte à leur intégrité. La Fédération nationale des sourds de France (FNSF), globalement favorable au dépistage craignait une trop forte médicalisation après repérage et avait insisté sur la nécessité d'une information aux parents, ce que le texte a bien prévu.
Source : J.O. du 4 mai –Arrêté du 23 avril « relatif à l'organisation du dépistage de la surdité permanente néonatale » (Visuel CHU de Reims)
SURDITE DE L'ENFANT : Favoriser le développement du langage de l'enfant
Accéder aux dernières actualités sur la Surdité