Pour cette journée de passation de pouvoir, François Hollande a décidé de jouer sur les symboles : hommage à Jules Ferry (défenseur zélé de la colonisation) et à Marie Curie (est-ce un moyen de faire oublier ses déclarations anti-nucléaire ? Qu'en pense Eva Joly ?) Mais, le symbole le plus éclairant sur sa future politique réside dans le choix de la musique qu'il a demandé à la garde républicaine de jouer lors de la cérémonie de passation de pouvoir, "Les Indes galantes" de Jean-Philippe Rameau.
Il suffit de s'arrêter, quelques instants, sur le prologue de cet opéra ballet, pour trouver le symbole choisit par le nouveau président très inquiétant. Hébé, la déesse de la jeunesse essaie de convaincre la jeunesse européenne de goûter "à jouir des plaisirs de l'amour" ; mais la déesse de la guerre parvient à décider la jeunesse européenne de la suivre pour connaître "la gloire des combats".
Afin de compenser le départ des jeunes européens qui sont au combat, la déesse de la jeunesse dans laquelle semble se reconnaitre François Hollande, fait alors appel à Cupidon pour qu'il séduise et fasse venir la jeunesse de Indes, celui-ci va donc lancer ses traits « sur les plus éloignés rivages », ceux des Indes.
Quel beau symbole ! Pendant que la jeunesse française sera sur le front de la crise et du chômage, vers quelle jeunesse François Hollande va-t-il se tourner ? Les images de son sacre à la Bastille nous donne un début de réponse.