Article extrait du blog du Dr Poinsignon
"Cette phrase, que je répète depuis plus de 15 ans, rends souvent perplexes mes malades en surcharge pondérale, qui essayent de maigrir, mais qui n’y parviennent pas en essayant les régimes à la mode, généralement lancés par les média, avant les vacances d’été.
Les « experts » de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ..., viennent de publier dans un rapport de 160 pages, leurs conclusions, après avoir étudié une quinzaine de régimes amaigrissants différents.
Leurs conclusions rejoignent absolument ce qu’un observateur objectif (le bloggeur que vous lisez) avait déjà remarqué et conclu par un simple empirisme observationnel.
Les régimes hyper protéinés altèrent la fonction rénale en surmenant les reins, car le processus d’évacuation des déchets azotés est périlleux chez les omnivores dont nous faisons partie.
À noter que l’hyperuricémie et la goutte n’existent pas chez les mammifères carnassiers stricts.
Priver l’organisme de glucides est aussi violent qu’une grève de la faim. L’organisme sait transformer les lipides en glucose en créant des corps cétoniques, qu'il a du mal à éliminer.
La plupart des régimes sont carencées en vitamines, apportent trop de sodium, provoquent des rétentions hydro sodées provoquant des à-coups d’hypertension artérielle en surmenant le cœur.
Le squelette est malmené, car il existe un déséquilibre acido basique temporaire, qui peut conduire à des séquences de fuite calcique très augmentée. La santé physique est donc très altérée pendant le régime amaigrissant avec des organes cibles importants : les reins, le cœur, le squelette.
(Une étude américaine avait déjà montré qu’à surpoids et obésité comparable, les obèses qui avaient fait de nombreux régimes étaient victime d’une surmortalité…. ce qui prouvait qu’il valait mieux avoir une surcharge pondérale et la maintenir constante que d’essayer de la perdre et de ne pas y arriver…. bien au contraire, comme nous allons le voir un peu plus loin.)
L’impact psychologique d’un régime amaigrissant est catastrophique. Par définition, tout régime est frustrant pour le cerveau en ce qui concerne le plaisir alimentaire base originelle du plaisir humain. Comme j’ai l’habitude de le soutenir, le cerveau nécessite obligatoirement trois choses : de l’oxygène, du glucose, et du plaisir quotidien.
La frustration conduit à la tristesse, à la violence contre soi même, à la colère rentrée, à la rancœur contre ceux qui mangent et ne grossissent jamais, au sentiment d’injustice, à la victimisation. Le peu de résultat obtenu peut fabriquer une image de soi déplorable, puisque les efforts exercés par la volonté maintenue tout au long du régime aboutissent à une défaite dévalorisante dès la reprise de poids. La dépression n’est jamais bien loin, l’irascibilité toujours présente.
En plus de l’effet délétère sur la santé physique et psychique des régimes amaigrissants, les conclusions des experts montrent, paradoxalement, que tout régime alimentaire débouche sur une reprise pondérale automatique. «Plus on fait des régimes, plus on favorise les reprises pondérales. » Ce n’est même plus du yo-yo, c’est de l’ascension pondérale : on perd quatre kilos en faisant un régime et quelque temps après, l’on s’aperçoit que l’on a grossi de cinq, on refait un régime, on perd huit kilos et quelque temps après on s’aperçoit avec effroi qu’on en a repris onze. Tel est le constat : Weight Watchers fait grossir, tout comme la soupe aux choux, le régime ananas ou le régime du Dr Tartanpion.
Pourquoi ce paradoxe ?
Tout simplement parce que le cerveau préhistorique enregistre et mémorise la frustration du plaisir alimentaire, cette frustration crée un stress correspondant aux périodes de famine préhistorique… dès que le cerveau revoit passer une « alimentation normale » en période de « non-régime » ou de « consolidation », il donne des ordres de stockage aux cellules graisseuses, les adipocytes. Ce stockage graisseux de réserve est en prévision d’un éventuel régime frustrant ou pour une éventuelle période de stress. Chaque période de régime stimule les ordres ultérieurs de reprise pondérale. Notre atavisme préhistorique est bien réel.
(Chacun doit savoir qu’il est impossible de maigrir en période de stress, en période de souffrance ou de douleurs physiques, car dans ces situations, c’est le cerveau préhistorique inconscient, qui prend les commandes de la gestion des stocks graisseux et non plus notre volonté de maigrir pour avoir un corps de rêve).
Plutôt que d’imposer des régimes alimentaires violents à nos organismes pour maigrir, qui finissent par grossir, en altérant la santé ; il vaut mieux changer définitivement de mode alimentaire en adoptant une nouvelle diététique : la Diététique Ancestrale et commencer à bouger !