Pour la cinquième édition de l’exposition Monumenta, Daniel Buren a choisi de jouer avec la luminosité de la Nef du Grand Palais. Son œuvre, baptisée “Excentrique(s)”, est composée de disques colorés et transparents soutenus par des piliers noirs et blancs. Au centre de la Nef, des miroirs reflètent la grande verrière, elle-même parsemée de vitraux bleus. Inutile d’en dire davantage, je préfère d’ailleurs laisser l’artiste décrire son travail convenablement.
Le visiteur, qui pénètre dans la Nef par une porte latérale, est invité à parcourir d’un bout à l’autre cet espace si singulier, tout en jouant avec l’œuvre. Cette dernière devient, pour reprendre les termes du Buren, un “endroit de vie”. “La pièce est faite pour être vue en marchant, au niveau du sol, nous a-t-il d’ailleurs confié samedi 12 mai 2012. C’est là qu’on peut prendre la mesure de l’énormité de l’espace. J’ai toujours pensé qu’une œuvre qui n’est pas vue n’existe pas. Dès qu’il y a du public, le travail commence à prendre vie”.
Petits et grands enfants peuvent s’amuser avec les miroirs centraux (expérience vertigineuse !), s’y photographier, traverser ce “lieu magnifique mais imposant, qui pourrait nous écraser”, apparaître, disparaître, se vêtir des mille couleurs qui composent cette forêt de cercles “excentrique(s)” et ludiques.
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Camille P.