Lionel Messi (FC Barcelone) et Cristiano Ronaldo (Real Madrid) - figures stars du foot espagnol. img Src: 20minutes.fr
8 ans. C’est le nombre d’années dont disposent les clubs de football espagnols pour rembourser leurs dettes. Le temps n’est plus à la rigolade au pays du ballon rond. A l’heure où l’Espagne vit des heures difficiles, la débauche des clubs de football qui dépensent des millions d’euros pour s’offrir les meilleurs joueurs, apparait comme particulièrement rageante. Habitués à vivre au dessus de leurs moyens, les clubs vont devoir eux aussi se serrer la ceinture sous peine de lourdes sanctions…
A l’heure où le football espagnol vit ses plus belles heures de gloire, il semblerait qu’il n’en soit pas de même pour les comptes. Tandis que les clubs flambent sur le terrain, rien ne va plus sur le plan comptable : les administrations publiques, qui se sont montrées très laxistes avec les clubs, revoient leur copie.
Avec une dette accumulée de plus de 675 millions d’euros (estimation bien en deçà des 752 millions annoncés par le Trésor Public Espagnol) pour les équipes de championnat national, il y a de quoi être scandalisé. 590 millions d’euros de dettes pour le Real Madrid et 578 millions pour le rival catalan (FC Barcelone). Ces chiffres ont de quoi nous donner le vertige, je vous l’accorde. Mais ces chiffres sont surtout très dérangeants à l’heure où le pays compte le taux de chômage le plus élevé de la zone euro avec plus de 5 millions de chômeurs.
Des mesures plus strictes
La Ligue de Football Professionnel espagnole (LFP), le ministère des Sports et le Conseil supérieur du sport (CSD), ont ainsi pris la décision de signer un accord prévoyant le remboursement de la dette des clubs envers le fisc espagnol. Les clubs se sont engagés auprès du ministère des Sports à rembourser leur dette sur 10 ans à partir de la fin de la saison. La sanction risque d’être sévère pour ceux qui ne plieront pas aux exigences : les clubs espagnols auront donc jusqu’à 2020 pour rembourser leurs dettes sous peine d’expulsion de la Ligue de Football, c’est-à-dire des trois premières divisions.
Par ailleurs, 35% des sommes récoltées grâce aux droits audiovisuels devront être reversées auprès de la LFP à partir de la saison 2014-2015, dans le but d’éviter que ce genre de dettes ne s’accumule de nouveau. Cet argent ne sera ensuite rendu qu’aux clubs qui seront à jour de leurs obligations fiscales.
Les investissements ont été monstrueux. Durant des années les clubs ont dépensé sans compter sans avoir les fonds propres suffisant.
Il semblerait que la fête soit finie.