5e circonscription de l'Eure : les accords entre le PS et EELV doivent être respectés

Publié le 14 mai 2012 par Gezale

Marc-Antoine Jamet ne veut pas de candidature dissidente (photo JCH)

Il était évident que le score réalisé par Eva Joly, candidate d'Europe-écologie-les Verts lors de la dernière élection présidentielle, allait susciter quelques remous dans les circonscriptions législatives réservées aux Verts après l'accord signé entre Cécile Duflot et Martine Aubry. Malgré les avertissements de Daniel Cohn-Bendit, stratège parmi les stratèges, qui avait prévu les 2 et quelques pour cent d'Eva Joly, les Verts se sont obstinés.
Aujourd'hui, bien des socialistes se disent qu'ils ont une chance de passer le premier tour face à des Verts inconnus ou parachutés. Peut-on dire de Jérôme Bourlet de la Vallée, candidat des Verts dans la 5e circonscription de l'Eure (Vernon, Gisors, les Andelys) réservée par l'accord avec le PS qu'il est un parachuté ? Le fait est qu'il n'habite pas dans le circonscription mais à Saint-Pierrre-du-Vauvray où il siège au sein du conseil municipal dans l'opposition. Le code électoral n'oblige pas les candidats à être électeurs dans la circonscription qu'ils briguent. Pour preuve Jean-Luc Mélenchon qui s'installe à Hénin-Beaumont et dit au candidat socialiste « pousse toi de là que je m'y mette. »
La fédération de l'Eure du PS, réunie samedi, a pris une décision attendue : un accord est un accord et nul ne saurait y déroger. On lira avec intérêt le communiqué de Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire fédéral :
 

« Réunie en Conseil fédéral, samedi 12 mai, la fédération de l’Eure du parti socialiste a rappelé que la première responsabilité de toute femme, de tout homme de Gauche est de donner, les 10 et 17 juin prochain, une majorité parlementaire la plus large possible au Président de la République François Hollande afin qu'il mette en œuvre le programme que les Français, à travers son élection, ont plébiscité. Dans cette perspective, les cinq circonscriptions de l'Eure doivent et peuvent, toutes, envoyer un député de Gauche au Palais Bourbon.

Compte tenu de cette situation, à l’unanimité des votants, moins une abstention, le Conseil Fédéral (qui représente tous les territoires, toutes les collectivités et toutes les sensibilités socialistes du département) a pris quatre décisions claires et fermes répondant aux directives rappelées au Premier Secrétaire de la Fédération de l'Eure par Martine Aubry (et aux souhaits exprimés par François Hollande) :
1) L'accord national entre Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti Socialiste ne varie pas selon le calendrier et les territoires. Il doit donc être partout appliqué. Ses conséquences dans l'Eure ne se limitent pas à une circonscription et aux législatives.
2) Le dépôt de candidatures dissidentes, quelles qu'elles soient, est contraire à la démarche démocratique vis-à-vis de ses militants, loyale à l'égard de ses alliés, transparente pour ses électeurs qui est le propre du Parti Socialiste. C'est pourquoi le Conseil fédéral demande aux auteur(e)s de ses initiatives individuelles d'y mettre un terme rapide.
3) Si tel n'était pas le cas, les statuts du parti s'appliqueraient de manière égale, dimension inséparable de l'idée de justice, à celles ou ceux qui ne les respecteraient pas.
4) Sous l'égide des six secrétaires de section concernés, une assemblée générale des militants de la 5ème circonscription a été convoquée, comme il est normal, ce lundi 14 mai, afin qu'ils puissent librement désigner le suppléant ou la suppléante qui accompagnera le candidat d’EELV et du Parti Socialiste Jérôme Bourlet de la Vallée pour battre la droite-extrême et l'extrême-droite à Vernon/Les Andelys/Gisors. Une candidature a été déposée, celle de Martine Séguéla.
Le débat qui a précédé cette quadruple décision (qui sera reprise et officialisée lors de la commission électorale précédant le conseil national qui se réunit ce soir à la Mutualité) n'y a été que très minoritairement consacré, l'essentiel des discussions des membres du conseil fédéral ayant heureusement porté sur les avancées importantes du vote socialiste lors du scrutin du 6 mai dernier, sur la joie qui a  accompagné la victoire de notre candidat et sur la stratégie qu'il faudra mener pour que les législatives dans notre département soient un succès du « changement ».