Dites 33...

Publié le 15 mai 2012 par Pascal Boutreau

Trente trois ans que les supporters du Stade de Reims attendaient ça. 33 ans à lutter chaque week-end dans les joutes de Division 2 après la descente en 1979, puis un peu plus tard de sombrer jusqu’en Division d’Honneur, après une liquidation judiciaire en mai 1992 (20 ans jour pour jour avant cette remontée). Il fallut ensuite remonter les niveaux un à un, passer par la Nationale 3, le CFA, le National puis à nouveau la Ligue 2 avant de retrouver la lumière de la Ligue 1. Pendant cette période, les trophées ont même dû être vendus pour pouvoir boucher un peu les trous (Alain Afflelou les avait achetés et les a ensuite redonnés au club pour un franc symbolique). L’arrivée de Christophe Chenut à la présidence donna un nouveau souffle symbolisé par la série de 51 matches sans défaite !

Lundi 7 mai, j’ai fait l’aller-retour à Reims pour le match face à Monaco. Une victoire assurait quasi à coup sûr la montée. Je ne pouvais pas manquer ça. Sur la route qui traverse la Montagne de Reims (on ne rigole pas svp, c’est comme ça que ça s’appelle), je me suis revu tout petit, à l’arrière de la voiture de Mme Demissy, dirigeante du club de La Renaissance d’Athis où je jouais alors, ou de quelques autres qui m’emmenaient voir les Rouge et Blanc. Pour le gamin que j’étais, ces 30 kilomètres étaient à chaque fois une aventure, un grand voyage, le temps fort de ma semaine. Arrivé sur place, même si le stade et son environnement ont complètement changé depuis sa reconstruction il y a deux saisons, je me suis revu en train de traverser le canal par le pont en- dessous duquel nous nous garions pour rejoindre. A l’époque, j’allais en pesage ou en Méano. En Méano, la vue était belle, perchée tout là-haut en haut des tribunes. En pesage, je me collais au grillage pour être au plus près de la pelouse, au plus près de ces joueurs qui me faisaient rêver. François Calderaro, Ivo Basay le Chilien, Pierre Lechantre formidable gaucher, Jean-Luc Arribart, Didier Christophe, telles étaient mes idoles d’alors. Lundi, tous ces flashes, tous ces souvenirs me sont revenus. Cette demi-finale de Coupe de France entre Reims et Metz, le match qui a marqué toute une génération. J’imaginais aussi les « anciens », ceux qui ont vibré dans les années 50 et 60 au rythme des exploits de Kopa, Fontaine, Piantoni, Penverne, Sinibaldi, Jonquet ou un peu plus tard de Carlos Bianchi, Masclaux des frères Lech, Hubert Vélud le gardien, Manu Abreu, des frères Gianetta, etc… Ceux pour qui il y a un peu plus de dix ans, j’avais écrit avec Tony Verbicaro, le livre « Stade de Reims, une histoire sans fin ». Eux aussi ont dû ressentir quelque chose de fort au moment du coup de sifflet final et de la victoire rémoise, victoire saluée dans le stade par un envahissement du terrain et les chants des 20 000 supporters (voir ci-dessous la vidéo que j'ai tournée)

Assis dans ma tribune de presse, j’ai regardé toute cette foule, et repensé à tout ça en écoutant Auguste-Delaune chanter et même pour certains pleurer. Il est faux de penser comme on le répète souvent que les grands clubs ne meurent jamais. Il y en a juste certains qui ressuscitent.

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Pour ceux qui l’ignoreraient encore, le Stade de Reims, fondé en 1931, est un des clubs qui a le plus marqué l’histoire du foot français. Ok, ça date un peu mais dans les années 50, le « Grand Reims » présidé par Henri Germain et entraîné par Albert Batteux, trustait tous les titres et ses joueurs composaient l’essentiel de l’équipe de France. Pour beaucoup, le Stade de Reims symbolisait le beau jeu. Il suffit d’évoquer cette période avec des personnes l’ayant connue pour voir rejaillir en eux le feu d’un volcan que l’on croyait trop vieux… (copyright Jacques Brel…). Souvent, le matin à L’Equipe, le regretté Max Urbini, grand monsieur de la presse sportive, me racontait souvent ces matches disputés au Parc des Princes ancienne version, entre le Stade, « mon » club » et le Racing, « son » club, l’autre monument de cette époque. En enjolivant sans doute un peu la réalité, il aimait dire qu’à l’époque, le but n’était pas de gagner mais avant tout de mieux jouer que son rival. Samedi dernier, pour l’officialisation mathématique de la montée, L’Equipe a d’ailleurs consacré une page et demi à cette montée. C’est dire ! Pour rappel, le Stade de Reims, c’est donc (entre autres) :

. 6 titres de champion de France (1949, 1953, 1955, 1958, 1960 et 1962)
. 2 Coupes de France (1950 et 1958) … et une finale honteusement volée par Saint-Etienne en 1977
. 2 finales de Coupe d’Europe des Clubs Champions (1956 et 1959, perdues à chaque fois face au Real Madrid)

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. Vous l’avez vu mon Roger Federer ! Pendant que Rafael Nadal et Novak Djokovic jouaient les Calimero sur la qualité de la terre battue bleue de Madrid, Roger, lui, a su s’adapter (la marque des très grands) pour aller chercher le 20e Masters 1000 (comme Nadal) et le 74e titre de sa carrière. Et le revoilà n°2 mondial… Vivement Roland Garros…

. Du côté du hockey sur gazon, on se rapproche de la fin de la saison. Les filles ont disputé les demi-finales aller… Et bonne nouvelle, Mamzelle Peg et Mérignac sont allées s’imposer sur le terrain du Stade Français (2-1 avec même un but de Peg…). Mais attention à ne pas s’enflammer, il faut encore confirmer le résultat jeudi dans le match retour avant d’aller jouer la finale le 2 juin à La Boulie, sur le domaine du Racing, face à Cambrai ou Lille (Cambrai avec L’impériale Pif et Caro ont gagné l’aller 2-0… mais attention aux Lilloises de ma « jumelle Loulou »). Même si ça va sérieusement compliquer mon organisation du 2 juin (je dois être le 3 à Bourg-en-Bresse pour commenter le jumping en direct), je signe tout de suite pour un tel scénario !

. Toujours en sport féminin, bravo aux footballeuses lyonnaises qui ont remporté la Coupe de France aux dépens de Montpellier. Les filles de l’OL sont toujours en course pour réaliser un inédit triplé puisqu’elles sont idéalement placées pour remporter le Championnat une fois encore et qu’elles disputeront jeudi la finale de la Coupe d’Europe où elles défendront leur titre, face aux Allemandes de Francfort. 

. Il y avait donc du dada ce week-end à La Baule. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’édition 2012 du Jumping International de France a été mouvementée. Une menace de grippe équine qui a laissé plusieurs dadas au boxe, une méga cascade de l’Irlandais Denis Lynch lors de son tour d’honneur après son succès dans le Derby (le cheval a fait un écart et le cavalier s’est retrouvé projeté avec atterrissage le crâne contre une grosse brouette de fleurs…) et enfin un super Grand Prix que j’ai eu le plaisir de commenter. Mais ce que j’ai préféré c’est une fois encore les deux heures de direct à commenter l’épreuve handisport. Pas question de tomber dans le pathos et de faire pleurer dans les chaumières, mais simplement de parler de sport et de porter un petit coup de projecteur sur le para équestre. Quand on m’a demandé il y a quelques semaines si je serais prêt à diffuser l’épreuve si elle était filmée, je n’ai pas hésité une seconde avant de décider de faire du direct. Et je ne l’ai pas regretté une fois encore avec des vraies émotions inhérentes à la performance sportive. Tout ce que j’aime. Merci à Patricia Nadoux, ma consultante qui a permis de rendre cette retransmission particulièrement plaisante. Si ça vous dit, tous les replays du week-end sont disponible sur equidiawatch, ICI. Le Handisport ICI) 

Et j’en profite pour remercier toute l’équipe des Sports Equestres d’Equidia. Kamel Boudra bien entendu, The dada Voice, l’encyclopédie des sports équestres, précieux soutien, mais aussi Amandine Gardes, ma JRI préférée, Elise Blaise, émérite stagiaire, Flora Houssin, si précieuse, Claude Neyret, aux manettes de la production et toute l’équipe technique de STV menée de main de maître par Pascal. Une fois encore à La Baule, nous avons prouvé que l’on pouvait bien bosser, le tout dans la plus grande sérénité et le meilleur esprit possible. Alors on remet ça à la fin de cette semaine avec le Concours complet à Saumur. Nous serons une fois encore sur place pour commenter tout ça. 

. Un p'tit coup de gueule. Pour résumer la situation, la fédé belge est allée rechercher Sofie Gierts pour l'aider à qualifier l'équipe féminine aux JO de Londres. Mission accomplie avec la victoire dans le tournoi de qualification et de grosses performances de Gierts (trois des quatre buts belges en finale face à l'Irlande). Une fois le billet en poche, nos "amis" belges ont décidé d'écarter Sofie sous prétexte qu'elle risquait de déstabiliser l'équipe... Franchement pas classe du tout. Même si effectivement, il semblerait que l'expérimentée joueuse ait connu des problèmes d'intégration au sein du groupe pendant toute la préparation, ce n'est franchement pas très honnête de s'en être servie jusqu'au tournoi et de la jeter après.... Intéressant article de la presse belge ICI...  Le monde est vraiment pourri...  

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Je vous ai fait un point la dernière fois sur le pentathlon moderne, un petit focus cette fois sur le tennis de table, autre de mes "boutiques" de ma vie d'avant. J'avoue, je profite aussi de ces petits chapitres pour me maintenir connecté avec l'actu de ces disciplines. On ne sait jamais... ça peut (re)servir... 

Chez les hommes, Adrien Mattenet reste le meilleur de nos représentants et occupe actuellement la 24e place mondiale (5 Chinois aux 5 premières places - Ma Long n°1 ... Timo Boll l'Allemand premier Européen à la 6e place devant son compatriote Ovtcharov, n°11, et le Biélorusse Vladimir Samsonov, n°13). Derrière lui, on trouve Emmanuel Lebesson (49e), le jeune Simon Gauzy qui vient de faire un bond dans le classement mondial avec aujourd'hui le 65e rang. Viennent ensuite les anciens Damien Eloi (96e) et Christophe Legoût (98e), les deux derniers rescapés da la grande époque des Mousquetaires qui comptaient également Jean-Philippe Gatien (champion du monde 1993, vice-champion olympique 1992) et Patrick Chila (médaillé de bronze en double aux JO de Sydney avec Gatien). 

Pour Londres, seul Mattenet est qualifié. Lebesson et Gauzy ont manqué la semaine dernière au Qatar leur dernière chance lors de l'ultime tournoi de qualification qui distribuait 8 places. 

Chez les femmes, deux Françaises ont déjà gagné leur billet pour London. Li Xue (72e mondiale) et Xian Yi Fang (n°80) représenteront la France.... Je vous entends là devant votre ordi en train de bassement rigoler en lisant les noms de nos deux "Françaises". Bah oui, c'est comme ça, la plupart des Européennes sont des Chinoises naturalisées.

Dans le classement mondial avec 5 Chinoises aux 5 premières places (Ding Ning n°1), la première Européenne (que des Asiatiques avant) est 16e et est "Allemande" (Wu Jiaduo) puis viennent la Néerlandaise Li Jiao (n°19), l'Espagnole Shen Yanfei (n°24), la Biélorusse Viktoria Pavlovich (yesssssss, n°26), une aute Néerlandaise Li Jie (n°28), la Polonaise Li Qian (n°30) etc.

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. Un petit conseil lecture triathlon avec le blog de Virginie (http://runvirginie.blogspot.fr), une membre de la "Cécile connection". Virginie y parle de son expérience au Triathlon de Saintes couru avec ses copines. Un grand moment... A lire sans modération. 

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Les deux dernières semaines... Je sais, c'est pas brillant brillant mais bon, ça va bien finir par repartir... 

Lundi 
Equitation : 1 heure

Mardi, mercredi
Courbatures 

Vendredi
Natation : 3000 m
200 nc - 200 4 nages/25 - 200 - 300 plaquettes - 4x50 (25 rapide, 25 souple, 15 rapide, 35 souple) - 100 souple - 300  pull/plaq. - 4x50 (25 rapide, 25 souple, 15 rapide, 35 souple) - 100 souple - 300 nc - 4x50 (25 rapide, 25 souple, 15 rapide, 35 souple) - 100 souple - 200 pull (25 dos, 25 nc) - 200 batt - 200 pull

Mercredi 
Course à pied : 1h footing au stade de Vanves ma foi fort plaisante...  

Lundi
Course à pied : 1 h en bord de mer... 
Equitation : 1 heure