La Bourse de New York évoluait nettement en baisse lundi à la mi-séance, gagnée par le climat de tension prédominant en Europe du fait du blocage politique en Grèce, et de ses implications pour la crise de la dette en Europe: le Dow Jones cédait 0,65% et le Nasdaq 0,56%.
Vers 16H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 83,28 points à 12.737,32 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 16,39 points à 2.917,43 points.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 baissait de 0,69% (-9,36 points) à 1.344,03 points.
Dès l’ouverture, les principaux indices de Wall Street ont été fortement orientés à la baisse. « L’Europe, le ralentissement de l’économie en Chine, et l’absence de nouvelles aux Etats-Unis aujourd’hui » susceptibles de remonter le moral des courtiers, pèsent lourdement sur le marché, a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Ils effaçaient toutefois une partie de leurs pertes en mi-séance.
Dans le sillage Bourses européennes, l’impasse politique en Grèce était au centre des préoccupations de la place new-yorkaise, faisant craindre aux investisseurs un retard, voire une suspension des aides financières promises à Athènes pour lui permettre de faire face à des échéances de remboursement et assurer le paiement d’arriérés. Sans cette aide, le pays risque la faillite tant redoutée.
« L’économie grecque n’est pas en soi assez importante pour déstabiliser l’économie mondiale, mais le risque de contagion sur le marché de la dette est assez réel pour que cela mette les marchés financiers sous tension », a noté Dick Green, du site d’analyse financière Briefing.com.
En outre, « les volumes d’échanges sont faibles et cela empire les choses car il est plus difficile de stabiliser (le marché) en l’absence de nombreux participants », a remarqué Peter Cardillo.
Le titre de JPMorgan Chase cédait 2,08% à 36,18 dollars après une chute de près de 10% vendredi suivant la révélation d’une perte de courtage d’au moins 2 milliards de dollars, et à la suite de l’annonce de la démission d’Ina Drew, qui était au poste clé de directrice du placement.
Les titres des plus grosses banques américaines enregistraient également de fortes chutes, comme Morgan Stanley (-3,28% à 14,47 dollars), Citigroup (-2,59% à 28,59 dollars), Goldman Sachs (-1,54% à 100,56 dollars) ou encore Bank of America (-1,46% à 7,44 dollars).
Le groupe énergétique américain Chesapeake s’envolait de 6,28% à 15,74 dollars après l’annonce de l’obtention d’une nouvelle ligne de crédits à hauteur de 3 milliards de dollars auprès de Goldman Sachs et de Jefferies Group, des informations de presse faisant par ailleurs état d’une possible prise de participation de l’investisseur activiste Carl Icahn.
Porté par l’annonce dimanche de la nomination à titre temporaire d’un nouveau directeur général, Ross Levinsohn, qui remplace Scott Thompson à peine cinq mois après son arrivée à la tête de Yahoo!, le titre du groupe internet américain prenait 2,84% à 15,62 dollars.
Dans la même veine, le distributeur d’électronique grand public américain Best Buy prenait 1,71% à 19,61 dollars à la suite de l’annonce lundi du départ de son fondateur et président du conseil d’administration Richard Schulze.
Le réseau social pour professionnel sur internet LinkedIn se maintenait dans le vert, montant de 1,85% à 109,21 dollars tandis que le géant Apple cédait 0,62% à 563,19 dollars.
Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,781% contre 1,841% vendredi soir, et celui à 30 ans à 2,942% contre 3,015%.