Auteur : Kengo Hanazawa
Editeur : Kana
Prix : 7,45 €
Résumé :
C'est le commencement de la fin.
Il croyait avoir une vie normale. Il va basculer dans l'horreur.
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Hideo est assistant de mangaka et a une imagination débordante.
Ce qui pourrait être une grande qualité le fait pourtant souffrir, car il imagine toujours le pire et le plus effrayant. Quand il rentre chez lui très tard après une journée de travail harassant, il s'imagine mille et un monstres et esprits l'entourant, et est alors assaillis de TOC visant à le protéger de toute intrusion maléfique.
A part ça, il a sa copine, ancienne assistante de mangaka également. Mais il est jaloux du fait qu'elle ai gardé des contacts avec son ex, devenu, lui, un très grand mangaka célèbre.
Il s'intéresse à beaucoup de choses à a des théorie sur tout. Il adore les omelettes et les concombres, ne supporte pas les tomates, il a un punching-ball à l'effigie du plus énervant de ses collègues, il est assez solitaire en général, n'aime pas les présentatrices à la télévision et les gens commencent à se mordre dehors. Mais ça, il ne l'a pas vraiment remarqué.
Je ne sais même pas pourquoi je me lance dans l'écriture de cette chronique, puisqu'il est tout simplement impossible de décrire avec exactitude l'ambiance et l'histoire de ce manga.
Je n'avais aucune idée de ce que j'allais lire. Un ami m'a tendu les deux premiers tomes en me disant qu'il fallait absolument que je les lise, et quand je lui ai demandé de quoi ça parlait, il m'a répondu avec un clin d'oeil et un "Tu verras". Connaissant mon ami qui adore se laisser aller aux bavardages, c'était assez étonnant pour titiller ma curiosité.
Voilà que je ferme à l'instant ce premier tome, un peu pantelante et la nuque encore humide de sueurs froides.
Ce que j'ai directement beaucoup aimé, ce sont les graphismes. Extrêmement réalistes et très fluides, ils accrochent le regard et captivent le lecteur.
Ce qui m'a accroché au récit et a rendu la moindre pause dans ma lecture impossible, c'est la narration.
Hideo est le seul narrateur, mais disons que c'est principalement son corps, ses actions qui parlent pour lui. Il n'y a pas énormément de dialogues, et beaucoup des pensées de notre héros transparaissent dans ses expressions faciales ou son langage corporel.
Ça rend le récit vivant et très crédible. Il y a par exemple de longues scènes où il est simplement chez lui, en train de monologuer ou de vivre son petit train-train bien particulier. Et bien, à aucun moment on ne trouve l'occasion de s'ennuyer. Il y a un attrait indéniable qui se dégage de ces pages, et on se sent happé par ce personnage pas très charismatique ni pas très intéressant.
On le suit facilement car on sait qu'il y a plus que ce que l'on nous montre au début. Et au fil des pages, le mangaka nous offre un indice par-ci, un clin d'oeil par-là.
Il faut être attentif aux détails, et si c'est le cas, on sent quelque chose d'énorme arriver. Quelque chose d'absolument terrifiant.
Cette angoisse savamment distillée est une grande force de ce tome, car à première vue, RIEN ne nous y prépare. Et c'est ça qui est tout simplement brillant.
On a une lecture tranquille, un récit contemporain mi-drôle, mi-dramatique, et de temps en temps, on a frisson. Quelque chose ne va pas. Puis ça passe, et on n'y fait plus attention. Jusqu'à ce que ça devienne de plus en plus gros et qu'on ne sache pas faire autrement que d'y faire face.
C'est là qu'interviennent les 5 dernières pages, qui m'ont réellement données des sueurs de terreur.
Ce premier tome est une grosse introduction, car c'est à la fin de celui-ci que se déclenche l'histoire, à proprement parler, que l'on va suivre et que va vivre Hideo.
J'en tremble d'excitation à l'idée de lire le deuxième volume. Tout ceci s'annonce délicieusement abominable.
Les deux premiers tomes sont sortis chez nous le 27 avril 2012, le troisième est attendu pour le 01 juin 2012, et la série est actuellement en cours au Japon avec 8 tomes.