Selon cette étude de chercheurs de l'Inserm publiée dans l'édition du 9 mai du journal of Neuroscience, la lecture est un exercice difficile pour nos neurones, aux quatre coins de notre cerveau. Car si lire a l'air simple en apparence, cette action mobilise de nombreux neurones, situés dans des parties du cerveau éloignées les unes des autres, qui interagissent entre eux à longue distance.
En décembre 2011, dans la revue Neuron, les chercheurs de l'Inserm avaient montré, en suivant l'activité cérébrale d'adultes dyslexiques et non dyslexiques, une sensibilité réduite du cortex auditif gauche aux sons modulés autour de 30 Hz chez les participants dyslexiques. Les chercheurs suggéraient que ces composantes rapides, qualifiées d'activité gamma étaient des biomarqueurs du traitement de l'information dans le cortex. En conséquence, lorsque deux régions cérébrales communiquent pour traiter conjointement une information, « l'activité gamma » devrait être présente de la même façon dans le temps. C'est ce que l'équipe démontre aujourd'hui.
Des conclusions qui s'appliquent à la lecture mais qui pourraient être étendues à d'autres tâches cognitives suggérant alors que les communications neuronales à distance jouent un rôle clé dans la cohérence de notre perception du monde extérieur. Ces nouvelles connaissances, ajoutent les chercheurs, pourront également contribuer à une meilleure compréhension de nombreuses pathologies neurologiques, comme l'épilepsie.
Source: Communiqué Inserm et The Journal of Neuroscience 9 May 2012, 32(19): 6421-6434; doi: 10.1523/JNEUROSCI.4363-11.2012 « Long-Distance Amplitude Correlations in the High Gamma Band Reveal Segregation and Integration within the Reading”
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