Si vendredi elles avaient terminé la semaine en légère progression, les places financières débutaient cette nouvelle semaine dans le rouge. La Bourse de Tokyo a quelque surmonté ses inquiétudes en terminant en petite hausse de 0,23% lundi.
En Europe, la tendance était en revanche à la baisse.
Vers 07H35 (09H35 à Paris) Paris perdait plus de 2% dans les premiers échanges, Londres 1,33%, Francfort 1,31%. A Milan (-2,02%) et à Madrid (-2,47%), la baisse était plus prononcée, après que des banques ont annoncé qu’elles allaient passer de nouvelles provisions en raison des crédits immobiliers à risque qu’elles détiennent dans leur portefeuille.
La journée s’annonce délicate pour les Bourses européennes, alors que « les risques qui pèsent sur la zone euro sont encore bien réels », estime Chris Weston d’IG Markets. De son côté Justin Harper chez IG Markets pointe le « risque de contagion aux autres membres » de l’Union monétaire d’une faillite de plus en plus évoquée de la Grèce.
Plus d’une semaine après la tenue des élections législatives, Athènes n’a toujours pas de gouvernement. Or l’absence prolongée de gouvernement fait craindre aux investisseurs un retard, voire une suspension des aides financières promises à Athènes pour lui permettre de faire face à des échéances de remboursement et assurer le paiement d’arriérés
Lundi, le président grec, Carolos Papoulias, va tenter d’arracher une coalition gouvernementale lors de l’ultime réunion entre les dirigeants politiques du pays.
Mais nombre d’observateurs estiment que le pays s’achemine vers de nouvelles élections en juin tant les positions entre les pro et les anti-austérité sont difficilement réconciliables.
Conscients de ces craintes, les ministres des Finances des 17 membres de la zone euro, qui se réunissent en fin d’après-midi à Bruxelles, devraient envoyer un message de fermeté à Athènes.
Signe de la frilosité ambiante, les taux d’emprunt à 10 ans de la dette allemande (Bund), référence sur le marché de la dette européen, tombaient lundi matin à leur plus bas niveau historique. Les titres de dette allemands sont considérés comme particulièrement sûrs.
Sur le marché des changes, l’euro reculait face au dollar, à 1,2879 dollar contre 1,2917 dollar vendredi soir.