Le complexe militaro-industriel russe est dépositaire de logiques et d’infrastructures anciennes, qui contribuent à expliquer ses atouts et ses défaillances actuels. Diversifiée et plutôt performante, l’industrie
d’armement russe est concentrée entre une poignée de holdings et consortiums d’État. Un État qui investit chaque année des sommes toujours plus importantes pour maintenir à niveau un secteur qu’il a placé au cœur de sa stratégie de modernisation économique.
En surplomb de l’industrie de défense se trouve Rosoboronexport, agence publique à laquelle a été légalement confié le monopole de la négociation des contrats d’armement. La structure de cette organisation, son fonctionnement, ceux qui la composent et l’influencent, les acteurs qu’elle contrôle, les prérogatives qui lui sont accordées ainsi que les atouts et les failles de son business model sont ici analysés.
Rosoboronexport dispose de plusieurs stratégies de conquête de marchés qu’elle adapte en fonction de trois zones géographiques prioritaires pour ses dirigeants. Les marchés d’Amérique latine, du MoyenOrient/Afrique et d’Asie mêlent vieilles alliances et nouvelles clientèles, non sans gêner les intérêts des firmes américaines et européennes. L’étude éclaircit les logiques qui président à la capacité de pénétration du marché de l’armement russe : synergie avec les compagnies énergétiques, appui immodéré du pouvoir, soutiens civils, etc.
En conclusion, des scenarii d’évolution de Rosoboronexport sont envisagés, donnant lieu à des préconisations visant à l’exploitation des failles éventuelles de l’agence. Télécharger l'étude : ROSOBORONEXPORT : Les ventes d'armes au service du renouveau de la Russie