Le taux d’emploi de la zone OCDE – défini comme la proportion de personnes d’âge actif (15-64 ans) ayant un emploi – était de 64,9% au 4e trimestre 2011. Cela marque une baisse de 1,6 points de pourcentage par rapport au taux de 66,5% observé au second trimestre 2008, le trimestre qui a précédé le début de la crise financière mondiale.
Evolution des taux d'emploi.
Il y avait 528 millions de personnes employées dans la zone OCDE au quatrième trimestre 2011, soit 2 millions de moins qu’au début de la crise. À noter pour replacer ce chiffre dans son contexte, la population d’âge actif a augmenté de 17 millions durant la même période, le nombre de chômeurs de 13 millions et le nombre de personnes sans emploi et ne cherchant pas d’emploi (c’est-à-dire la population inactive) de 6 millions.
Depuis le début de la crise, des disparités importantes dans l’évolution des taux d’emploi ont été observées entre les différents pays de l’OCDE. Le taux d’emploi a baissé d’environ 2 points dans l’Union européenne et au Canada depuis le deuxième trimestre 2008, de plus 4 points aux États-Unis et de 8 points ou plus en Grèce, en Irlande et en Espagne. Seuls le Chili, l’Allemagne et la Turquie montrent des taux d’emploi sensiblement plus élevés aujourd’hui qu’au début de la crise.
Dans presque tous les pays de l’OCDE, la crise de l’emploi affecte plus sévèrement les hommes que les femmes, et les jeunes que les personnes d’âge très actif (25-54 ans). Depuis le début de la crise, le taux d’emploi des hommes a baissé de 2,6 points, en moyenne dans la zone OCDE, contre seulement 0,7 points pour les femmes. Et le taux d’emploi des jeunes a baissé de 3,3 points, comparé à un recul de 1,7 points pour les personnes d’âge très actif. Sur la même période, le taux d’emploi des jeunes a baissé de 10 points ou plus au Danemark, en Grèce, en Islande et au Portugal, et de plus de 15 points en Irlande et en Espagne.