La critique de Claude :
La lecture (passionnante) du dernier William Boyd, "L’attente de l’aube", qui vient juste de paraître en français, m’a donné envie de relire une des premières œuvres de l’auteur, « Les Nouvelles Confessions ».
Une différence cependant : le héros, John James Todd, loin d’être un habile homme, est un maladroit de naissance, orphelin de mère, et ignoré de son père (chirurgien sur-occupé de l’Hôpital d’Edimbourg, qui rappelle le père de Flaubert, chargé des mêmes tâches à Rouen).
Bon connaisseur de Jean-Jacques Rousseau, Boyd nous raconte la vie errante et l’éducation sentimentale cabossée de son John James. Comme Rousseau, le philosophe maladroit va à Paris, Todd le cinéaste maladroit va a Berlin, où il rencontrera le nazisme – qu’il ne voit pas venir - puis à Hollywood, où il sera victime de la chasse aux artistes supposés communistes. Il finira exilé, comme bien d’autres héros de Boyd.
Ce roman de 1988 n’a pas pris une ride, et je le recommande à votre lecture.
Les Nouvelles Confessions, roman de William Boyd, publié dans la collection Points, 632 p. 8,60€.