Son écriture alerte et pleines d’humour fait les beaux jours du Elle. Alix Girod de l’Ain conjure le temps qui passe avec ce roman plein d’esprit.
En regardant une photo prise à l’anniversaire d’une amie, une vague d’angoisse envahit Alice, son héroïne : « on dirait des amis des parents ». D’un seul coup, les années sont là, celles qu’on ne voit pas passer mais qui vous grignotent, mois par mois. Un jour, on s’aperçoit qu’on a 50 ans, la moitié d’un siècle, tout simplement. Les signes du temps qui avaient le bon goût de se cacher vous sautent aux yeux.
Aux côtés d’Alice, Guillaume, un journaliste chroniqueur déjà vieux à 30 ans, un mari un peu perdu dans le tourbillon de jeunisme qui emporte sa femme, Albert et Boniface, deux stagiaires génération Y qui traînent leur nonchalance, une copine anorexique aux amours compliquées...
Avec son mari, ils décident de prendre les choses en main. Diététique et blanquette de tofu au programme, sport à outrance, séance de botox et nouveaux seins, ils se lancent avec frénésie dans tout ce qui traine comme trucs anti-age.
Ce coup de canif dans l’ordre des choses va générer des catastrophes en série. Son mari va défaillir sous les œillades d’une relation professionnelle. Après, cela devient un roman, dont je ne vous révélerais pas les rebondissements pour ne pas vous gâcher le plaisir.
On retrouve la plume d’Alix Girod de l’Ain, son sens de la dérision,du décalé, sa capacité à rire de tout et surtout d’elle-même.
Ma citation préférée est d’une logique imparable
"Si on ne veut vraiment pas vieillir, il vaut mieux continuer à cloper et mourir jeune, non ?"