Ca n'est pas vraiment que j'écoute Metallica matin-midi et soir vois-tu.
On ne peut pas dire sans mentir dire que je suis une fan très calée sur le groupe et son histoire non plus.
Bon. Mais disons que, pour ce qui est de leur carrière, il y en a tout de même une bonne partie qui ne m'a pas échappée.
Forcément.
Peu nombreux sont les groupes à avoir eu un tel succès. Mondial. Et qu'il réussit à inscrire dans la durée.
Car si Metallica était attendu au stade de France samedi soir c'était pour fêter les 20 ans du Black Album (plus de 30 millions d'exemplaires écoulés selon la légende, ça laisse rêveur).
Oui. 20 ans. Tout ça ne nous rajeunit tout ça, dis moi...
Alors bien entendu quand je me suis vu proposer de venir les écouter pour ce concert d'anthologie, tu te doutes bien que je ne me suis pas fait prier.
Le jour venu sur la route qui conduit, depuis la gare du RER D au stade de France, j'ai l'impression d'être immergée dans un autre monde; "Bienvenue au pays des métalleux, suivez la file (ininterrompue) de ces personnes-toutes-de-noir-vêtues et vous arriverez à destination rapidement" auraient pu diffuser les hauts parleurs de la RATP en guise de message d'accueil. Ils ne l'ont pas fait (quelqu'un sait-il s'il y a une boite à idée sur place. Je n'ai pas su la trouver).
Parce que c'est bien de ça dont il s'agit : la faune locale semble respecter un code tacite qui impose le vêtement noir d'une façon générale mais plus précisément le t-shirt du groupe (of course) et l'allure bien rock (perfecto et jeans foncés represent).
Moi, comme je ne suis rien qu'une copieuse et que ce jour là je n'avais pas trop envie de me démarquer, j'ai fait dans le même esprit. Et mises à part mes lunettes coeur rouges (oui, faut pas exagérer non plus, hein. Total look noir sans une touche de couleur dedans autant ne pas y penser), je suis noir corbeau de la tête aux pieds (enfin excepté mes bottes aussi (grises))(bon et mes cheveux)(blonds)(cf le nom du blog, banane)(haha).
Bon voilà je suis donc comme tout le monde (à peu près) ce jour là et je m'en vais retirer mon invitation à l'endroit qui m'a été indiqué. Là, suprise-joie-bonheur : je découvre que dans ma petite enveloppe se trouvent deux billets mais aussi deux bracelets. Tout ceci me permettant d'accéder au cocktail et au concert (bien sûr) depuis les tribunes officielles.
Pour être honnête sur le moment je crois que ma joie est telle que je fais des petits bonds en tapant dans mes mains tout ceci pendant que j'arbore le sourire le plus large que mon ouverture buccale autorise. Nuage.
Hop direction le cocktail où se tient une exposition des albums du groupe et de tout un tas d'exemplaires de produits du merchandising avec notamment une collection de planches de skate Metallica à tomber. D'ailleurs j'ai fait un cliché tout moisi avec mon téléphone que je ne résiste pas à partager ici (LaBlonde, première sur les détails que personne n'aurait jamais envisagé de relayer dans un billet de blog musical) :
Bon bien sûr je n'ai rien pu emporter. Tu te doutes. Tous ces petits trésors sont restés là bas. Bien malgré moi.
Première partie du concert assurée par Gojira.
Je connais peu, pour tout te dire. J'ai juste écouté rien qu'un peu avant de partir par acquis de conscience.
Ca me plait pas mal. Pas fou non plus mais ils sont à l'aise sur scène, le public réagit positivement.
Bon moment. Mais comme Swann et moi sommes deux spectatrices averties nous calculons bien vite qu'il va falloir se nourrir et que si on attend le changement de plateau ça va être l'horreur. Je tente bien un "hey mais on n'a qu'à se contenter des chips du cocktail comme ça on ne manquera rien des concerts" elle me raisonne bien vite en me rappelant que "bon mais les chips c'est pas de la vraie bonne nourriture".
On décide donc que c'est pendant Gojira qu'on ira chercher nos hot-dog(s?).
De la vraie nourriture.
Donc (merci de ne pas te moquer)(c'est qu'il n'y avait de salade de boulghour sur aucun des stands, le croiras tu?)
Puis vient le tour de The Kills.
THE KILLS, put**n!
Je les aime fort, eux.
Et je frémis un peu du coup à l'idée de l'accueil qui va leur être réservé parce qu'ils détonnent un peu par rapport au reste de la programmation.
Le duo s'installe et joue ses titres comme d'habitude. Du rock sensuel à souhait, qui suscite une irrésistible envie de bouger. D'ailleurs je ne résiste pas.
Alison Mosshart est toujours aussi divine.
Si l'on exclue sa couleur de cheveux qu'elle a adoptée depuis un moment déjà : rose. ROSE.
Moi, à Swann, pendant le concert "Franchement, tu trouves pas que la plaisanterie a assez duré, là, avec ses cheveux?"
Elle "ouais c'est clair, quelle idée?"
Moi "A mon avis c'est un pari qu'a mal tourné, ça. Sinon j'vois pas"
Elle "Ouais mais quel pari pour s'infliger ça? Un gros pari alors"
Moi "Imagine. Un soir de beuverie:
Jamie Hince lance "Mais sérieux j'crois que j'pourrais pécho n'importe quelle meuf en fait"
Alison "Mais arrête, tu délires"
Jamie "Mais si j'te jure. Tiens chuis sûr que j'peux même pécho Kate Moss. Et que j'peux l'épouser même si j'veux!"
Alison "Arrête tu rêves mec. Si tu fais ça, j'me teins les cheveux en rose jusqu'à la fin de ma vie" #SadStory nan?
Bon. Fin de la parenthèse. On a ri comme des baleines et on a continué à profiter.
De toute façon de là où on était, c'était quand même bien pratique pour la repérer la dame en noir. J'irais même jusqu'à affirmer que sans ça, j'aurais été incapable de la localiser (note pour bientôt : penser à prendre rendez-vous pour une consultation ophtalmo).
Leur set était très bon et malgré le public qui souvent huait et adressait des gestes injurieux en direction de la scène, la sauvage sexy-attitude d'Alison et le son archi-sensuel du duo étaient au rendez-vous.
J'ai aimé.
Beaucoup.
Comme toujours.
La classe.
Absolue.
D'ailleurs hop-hop-hop c'est le moment de l'anecdote n°1 : Alison est venue écouter une partie du concert de Metallica dans les tribunes officielles. Elle était à ça de moi. Juré. Frissons.
(à ça = à 50 cm (dans mes rêves) = A une bonne dizaine de mètres (plus?)(dans la réalité))(mais bon frissons quand même)
Pendant le changement de plateau je m'échappe pour aller faire un tour du côté des sanitaires (effet secondaire de l'open bar : la fréquence de ce genre de visites explose littéralement pendant tes 5 heures de présence sur le site) et là alors que je quitte l'endroit, j'entends des acclamations et des bravos. Du coup je presse le pas (dans ma tête ça va très vite "OMG Alison vient faire un tour au cocktail ou bien?") et je dois faire face à ma plus grande déception de la soirée (et à un rire bien franc aussi) : La foule est en train de mener grand bruit pour célébrer le serveur qui vient changer le fût de bière dont le bar était visiblement à court. Ahah. Rien que d'y repenser, j'en souris encore (Anecdote n°2, t'as vu?).
Bon et donc ensuite ça a été le GRAND MOMENT.
Genre, je pourrais dire que j'y étais.
Genre ça m'a collé des frissons presque tout le long tellement c'était beau.
Enfin pendant les 3/4 du concert. J'étais à fond, en communion avec la foule innombrable, à bouger avec elle, à profiter pleinement de cette sensation rare d'être la part d'un tout immense et de vibrer plus fort parce que le nombre décuple la sensation.
Arg.
C'était bon.
J'ai même un peu laissé mes yeux couler sur "Nothing Else Matters" et la petite vidéo qui introduit le Black Album. C'est que pour le premier ça m'a rappelé mes jeunes années assez brutalement et pour le deuxième que les photos choisies étaient particulièrement jolies. Pour les deux c'est aussi qu'en ce moment je pleure un peu facilement.
Donc je disais que j'ai eu des frissons tellement tout ceci était beau et chargé d'émotions pendant les 3/4 du concert.
Et après j'ai frissonné toujours mais plus fort. Là c'était le froid. Glacial. Qui commencait à nous tétaniser franchement, Swann et moi.
Quand le mouvement n'a plus pu empêcher l'érection pileuse, on a sagement décidé de quitter l'endroit. Question de santé, ça ne rigole pas.
Il parait que la fin était complètement dingue et à lire ce que j'ai lu depuis, je regrette de ne pas avoir persévéré. Surtout que si j'avais pu prévoir le genre de surprise qui m'attendait pour le reste de la soirée, je t'assure, je me serais dit que j'avais intérêt à faire le plein de belles choses. Mais nous sommes parties, c'est ainsi.
C'était beau et fort comme je l'imaginais. Punaise, j'y étais.
Incroyable soirée.
Le groupe Metallica enflamme le Stade de France par BFMTV
A toi qui venait chercher un compte-rendu détaillé du concert avec la setlist, des photos et tout ce qu'on s'attend habituellement à trouver dedans, j'espère que tu ne m'en veux pas trop. Je n'aurais pas aimé mentir, je ne suis pas une pro de Gojira ni de Metallica alors bon, voilà, j'ai pris le parti de raconter ma soirée et mon ressenti, comme je l'ai fait souvent par ici (je m'imagine que le titre du blog m'autorise à ce genre de prise de distance par rapport aux contraintes imposées habituellement lors de la rédaction de live reports musicaux). Je ne veux pas que tu repartes bredouille et déçu alors je peux te conseiller d'aller par ici pour trouver une collection de photos on-ne-peut-plus-complète ou là et par là pour trouver la setlist des différents groupes, chez Swann, quoi.
Bien entendu je t'invite à partager tes impressions sans aucun doute beaucoup plus documentées que les miennes ici, l'ami(e).
XO
PS inutile mais que je vais rédiger quand même :
Je me suis fait la réflexion, à un moment, que Robert, le bassiste, doit être bien content de ce que la mode annonce le retour du bermuda pour cet été, hein. C'est bien (on me glisse tout bas qu'il s'en foutrait pas mal)(je dis que bon, c'est son choix, mais qu'il va être hyper tendance bientôt et qu'il ne le sait peut être même pas)(et que, sans vouloir lui faire offense mais en toute objectivité, ça n'a pas dû lui arriver depuis longtemps d'être fashion à Robert)(oh ça va je plaisante, fan absolu de Metallica qui passerait par là et voudrait proférer des menaces de mort à mon encontre pour ces propos blasphématoires, n'oublie pas que je suis blonde. Et pardonne moi).