Vénus mouillée
(Agence Science-Presse) – Pendant que tout le monde a les yeux rivés sur Mars, une sonde européenne poursuit depuis 2005 ses observations de notre autre voisine, Vénus. Et pas moins de neuf articles en ont été tirés dans une édition récente de la revue Nature, qui révèlent un passé plus humide qu’on ne le croyait. Derrière ces nuages d’acides sulfuriques qui voilent notre vision de la surface, les radars de la sonde Venus Express ont détecté une proportion inattendue de deutérium, ce qui est révélateur, disent-ils, de la présence d’une grande quantité de vapeur d’eau. Suffisamment, avance une équipe du CNRS français, pour que cette eau ait jadis été un océan… de 3 centimètres de profondeur. C’est peu à notre échelle, mais c’est déjà passablement plus hospitalier que les portraits infernaux qui sont faits de cette planète qui est, par sa masse et sa distance du Soleil, notre plus proche cousine.