L'impossible rêve des étudiants étrangers en France (humour noir)

Publié le 13 mai 2012 par Plumesolidaire

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Promenade au Musée Redpath de l'Université McGuill à Montréal

Source : JT de 20h de France2 du mercredi 9 mai 2012

Séquence de la minute 23,36 à 27,32 (disponible jusqu'au 16 mai)

La Circulaire Guéant fait le bonheur du Québec au Canada.

Ils rêvaient de réussir en France, là où ils ont été si bien formés. Le Québec est devenu leur Paradis.

Administration rétive ou tatillonne, employeurs frileux, la France laisse filer ses talents.

Découragés par la France qui a financé leurs études universitaires de haut niveau, ces étudiants africains et arabes sont recrutés à bras ouverts au Québec. Sans le moindre accord bilatéral entre les deux états.

Ces étudiants n'envisagent pour rien au monde de revenir vivre en France. Preuve du succès de l'opération.

Il y a dans les conséquences de cette circulaire  toute l'ouverture d'esprit culturelle, le bon sens économique et le pragmatisme que l'on pouvait attendre de cette mesure racoleuse pour l'électorat de la droite extrême de l'UMP et du Front National.

Car nul n'est besoin de grandes capacités de raisonnement, pour comprendre qu'un chirurgien arabe formé à Lyon jugé excellent à Montréal ne le soit pas en France, où nous manquerions dit-on cruellement de médecins. A la fin de ses études, les tracasseries administratives liées à son changement de statut lui ont fait fuir la France. Un an après son arrivée au Québec, il bénéficie du statut qu'il n'aurait jamais eu en France.

Il n'est pas nécessaire non plus d'avoir fait de longues études, pour reconnaître qu'un congolais titulaire de 2 Masters d'écoles de commerce et qui a contribué à la formation de jeunes entrepreneurs et à la création de 47 entreprises au Canada depuis qu'il s'y est installé, aurait pu rendre de semblables services de production de richesses et d'emplois en France.

Il n'y a qu'un pays comme la France, qui connaît une situation de plein emploi, qui peut se permettre de se dispenser de telles compétences au regard de l'origine des ces étudiants.

Un autre étudiant, titulaire d'un diplôme de 3 ème cycle de technologie de l'information, s'est vu suggérer à la fin de ses études de "songer à rentrer chez vous".  Non reconnu à sa juste valeur en France, où il devait se contenter de remplir des rayons de magasin, il travaille aujourd'hui à l'université où il fait de la recherche.

Le Québec repère les meilleurs étudiants quelle que soit leur nationalité parce que la chasse aux cerveaux crée de la richesse.

Tandis que la France est convaincue qu'il faut les éloigner par peur qu'ils restent pauvres.

" L'immigration c'est beaucoup de gens qui sont des têtes de pont qui créent des marchés, et qui vont toujours avoir des liens avec leurs pays. D'un point de vue économique, il est très intéressant pour les entreprises d'avoir des gens qui viennent d'ailleurs", constate Kathleen WEIL, Ministre de l'immigration et des communautés culturelles.

Dans un Canada qui renoue avec la croissance économique, les immigrés sont recherchés dans de nombreux secteurs d'activité.

Tout est fait pour les retenir, et pour mieux les séduire, le Canada leur propose la nationalité après seulement trois ans de séjour sur le territoire.

Et c'est bien sûr parce que la France possède déjà trop de cerveaux, qu'elle préfère les sélectionner en fonction de leurs origines nationales, et peut-être un peu aussi en fonction de la couleur de leur peau.

De plus, cet échange de populations entre deux nations francophones, manifeste la profondeur des liens qui nous unissent, et de la coopération financière d'une France en dépression qui réfléchit intensément à la décroissance, à l'égard d'un pays qui retrouve le chemin de la croissance économique.

Chez nous la couleur et la déco, c'est essentiel. La planète entière sait que nous sommes le peuple le plus intelligent, quoique j'ai bien l'impression qu'en matière de plaisanterie, nous pourrions bien devenir bientôt les belges des canadiens.

Dimanche dernier, le 6 mai 2012, les français se sont séparés de Nicolas Le Petit.

S'il avait été reconduit à l'Elysée, il eût été juste que Claude Guéant proposât que la France décerne la Légion d'Honneur à Madame Kathleen WEIL, en reconnaissance des services qu'elle rend à la Nation.

Et si à l'avenir le Canada voulait bien accueillir tous les immigrés qui vivent sur notre territoire, c'est au Panthéon qu'il faudrait songer à la faire reposer.

Mais ça peut encore attendre un peu.

Plume Solidaire