Une femme moderne peut-elle porter des bas en 2012 ?
Non pour plusieurs raisons :
Non car elle a jeté ses soutiens-gorges dans les années 70, puis rejeté les fanfreluches de Chantal Thomass dans les années 80-90, et encore plus le string vulgaire des années suivantes. Elle est une femme libre, sûre de ses avantages acquis vers un graal de l'égalité avec les hommes, elle féministe, elle peut choisir sa lingerie. Uniquement par confort personnel ? probablement, mais aucunement pour se soumettre à l'image stéréotypée des mâles sur les femmes, avec ces dentelles affolantes trop mises en avant, celles qui font tourner le regard vers les publicités en 4 par 3, même pour vendre du beurre, ou de la lessive. Elle est libérée de ce carcan de machisme pour deux raisons majeures, elle peut choisir, elle aime son confort, alors les bas qui tombent , non merci. Elle a goûté par défaut de mieux au pantalon, aux collants non pour la mode de ses jambes mais contre le froid, une chaussette intégrale sans compromis, sans accès à son corps intime.
Non car elle est née dans une famille avec des valeurs marquées où le vulgaire et les mini-jupes sont réservées aux dames sur le trottoir. Oui en 2012, elle ne va pas leur ressembler, aussi facilement, et donner son corps aux yeux des autres. devenant alors un pur objet sexuel avec une marée de mâles en rut courant derrière elle. Au nom de sa religion, elle s'enferme, elle se cache, elle se mure dans des tenues longues, des jeans, des manteaux et des ensembles qui voilent son corps. Alors une paire de bas ne s'associe qu'avec des résilles. De toute façon, on ne lit pas les magazines féminins chez eux.
Non car elle active. Elle vit entre réunions et activités sportives, et sa vie de famille. Elle court, elle saute dans son tailleur, court ou mi-long, si confortable avec un collant opaque qui valorise ses jambes, les sculptent. Elle aime le regard sur elle, sur ses talons hauts, sur cet accessoire si pratique, même si parfois il file encore. Elle privilégie les opaques, quelques semi-opaques en collant de marque, du Wolford le plus souvent. Une paire de lunettes, un sac à main, elle croque la mode avec tout le côté pratique.
Non car elle a essayé une fois les DimUp. Elle est sortie et elle a eu honte de sentir ce silicone glissant sur sa cuisse, frôlant son dessus de genou. Un souci vite réglé par un achat express d'un collant, et surtout un classement vertical direct de la dite paire. Elle en garde un souvenir peu avantageux, elle a hésité l'autre jour devant les Body Touch nouvelle génération, mais allait-elle encore subir ce désagrément.
Non car elle porté des bas, des machins souples, en taille unique, achetés sur Internet. Il sont sans forme, ils tirebouchonnent, ils se filent au premier contact. Elle les avait mis avec un porte-jarretelle à dix euros, un truc qui glissait sur ses hanches, sans confort, sans beauté non plus dans cette dentelle premier prix. Les attaches, ah oui les fameuses astuces et génuflexions pour coincer les bas devant, en râlant. Et enfin essayer derrière sans rien voir, et hop, plop celles de devant qui se débinent. Non à cette merde de bas, que son mâle lui à déchirer face à cette première fois, elle si féminine, si désirable, mais aucunement en phase avec ces outils de torture.
Non, car elle n'est pas Dita von Teese, ni même Bettie Page.
Non car aucune d'elle n'a eu le temps d'associer les bas avec les mots "Féminité", "Sensualité", "plaisir personnel", ou même "glamour".
Je vous donnerai la semaine prochaine des raisons, des OUI très nombreux !
En 2012, il est possible et non obligatoire de porter des bas, de les vivre avec sérénité et surtout pour soi-même. Car quand ils deviennent une seconde peau de votre corps, de vos jambes, alors vous les partagez, les laisser apercevoir car ils sont avec vous, un peu de vous.
Nylonement