Enfin des émissions vraiment populaires – c'est-à-dire de qualité – le samedi soir à la télévision. Une grande soirée en direct, avec des vraies vedettes qui ne chantent pas en play-back, qui donnent ( ?) de leur art pour coacher de jeunes talents en devenir. Pour une fois, je ne me suis pas morfondue devant la vacuité de mon petit écran du samedi soir. Pour être totalement honnête, je n’ai regardé que la fin de la soirée, alors que les quatre finalistes avaient à faire encore deux apparitions, une en solo, l’autre en duo avec leur coach.
Selon Jean-Marc Morandini, « en moyenne, depuis son lancement , "The Voice" a été regardée par 7,8 millions de personnes, bien au-delà du score traditionnel de TF1 les samedis en première partie de soirée (4,7 millions) et de "Star Academy", autre télé-crochet diffusé par la chaîne privée entre 2001 et 2008, qui avait attiré en moyenne six millions de personnes. »
Cela ne m’étonne pas car j’ai retrouvé hier soir l'ambiance de mon enfance, avec les émissions-cultes comme « Trente six chandelles » ou les grandes soirées de Maritie et Gilbert Carpentier.
Le gagnant de la finale en est l’oustider, c’était aussi mon préféré (je ne suis pas allée jusqu’à voter, je reste tout de même lucide), mais je pense que chacun des trois premiers aurait pu être sacré tout aussi bien « The Voice ». Al’ Hy m’a émue avec sa voix rauque et son physique un peu lourd (sans doute cherche-t-elle à incarner l’esprit d’Amy Winehouse), Louis Delort nous a émus avec son interprétation de Léo Ferré, mais vraiment, et pas seulement parce qu’il est originaire de Foulayronnes (Lot-et-Garonne), c’est le beau Stephan qui me plaisait le plus. Et c’est lui qui a gagné. Pour cette fois-ci, je vote avec la majorité !
Une silhouette longiligne (qu'il était séduisant en smoking avec juste le noeud-pap de satin dénoué ...), auprès de laquelle Florent Pagny et son chignon de samouraï paraissait comme un lutin trapu, un sourire ravageur, ce jeune crooner parvient à maîtriser plusieurs styles, du Gospel au Bel Canto. Il va devenir un chou-chou des médias, avec sa gentillesse naturelle, son air de ne pas se prendre pour un cador, et en plus, il a un joli bagage universitaire avec son mastère de droit …encore inachevé je suppose ?A défaut de percer dans la chansonnette (ou au cinéma ...qui sait ? il est encore plus craquant que Tomer Sysley), il pourra toujours se spécialiser dans la problématique des droits d’auteurs. En tous les cas, bravo à Stéphan Rizon, un exemple à suivre.