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Quand les entreprises européennes et américaines coopèrent dans l'aéronautique...
Publié le 17 mars 2008 par BigmacEADS, qui a remporté une part d'un important contrat avec l'armée américaine d'avions-citernes a souligné ce week-end qu'ils allaient assembler ces avions aux États-Unis, ainsi que d'autres gros porteurs.
Le Pentagone a annoncé vendredi qu'il avait choisi un partenariat entre le contractant militaire américain Northrop Grumman et EADS, la société mère d'Airbus, comme son partenaire privilégié pour ce qui est attendu comme un contrat évalué à environ 40 milliards de dollars.
(voir aussi fly intelligence)
Le choix, salué comme historique par les dirigeants allemands et français, est une perte étourdissante pour Boeing démontre l'influence croissante des fournisseurs étrangers pour le Pentagone. Certains membres du Congrès ont ainsi dénoncé le contrat.
Boeing, basé à Chicago, a joui d'un monopole sur les ventes de ravitailleurs de l'armée américaine et l'on s'attendait à ce qu'il remporte le contrat.
Louis Gallois, le PDG d'EADS, a déclaré pendant le week-end que l'opération permettrait non seulement de créer des emplois aux États-Unis mais à soutenir l'emploi en Europe pour les décennies à venir. Il a refusé de préciser combien d'emplois pourraient être cependant créer en Europe grâce à ce contrat.
L'assemblage final des pétroliers aura lieu dans une nouvelle usine que EADS envisage de construire près de Mobile, en Alabama. Pour adoucir son offre, EADS a proposé en janvier de construire une deuxième ligne d'assemblage, en Alabama, pour produire une version cargo de l'A330 pour un usage commercial.
Northrop et EADS ont dit que le programme pétrolier va créer plus de 25000 emplois aux États-Unis par le biais de contrats de fournisseurs. Boeing a déclaré son plan de "soutenir" 44000 emplois américains.
Ces calculs sont très spéculatif, bien sûr, compte tenu en particulier des efforts déployés par les contractants pour la fabrication aérospatiale de manière plus efficace.
L'Airbus 330 est beaucoup plus grand que le Boeing 767 qui avait été proposé. L'armée de l'air a dit qu'elle était attirée par la plus grande capacité de carburant de l'Airbus, son coût et sa capacité à transporter des marchandises et des passagers.
Le remplacement de ces pétroliers a été la priorité de l'armée de l'air depuis 1996, lorsque le gouvernement a proposé pour la première fois l'obtention de nouveaux avions. On s'attend à ce que, au fil du temps, près de 400 nouveaux avions de ravitaillement soient nécessaires, ce qui pourrait porter le coût total du programme à 100 milliards de dollars.
Boeing semblait avoir pavé la voie du remplacement des pétroliers au début de cette décennie, mais l'entreprise a ensuite tout perdu suite scandale qui a révélé que la société a recruté un agent des achats du Pentagone, Darleen Druyun, pour travailler chez Boeing alors qu'ils étaient en train de négocier les contrats du Pentagone impliquant Boeing, y compris concernant celui des pétroliers.
L'armée de l'air a alors relancé les enchères...