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Terdav TWT, Sainbt-Jacques, 20e étape: a travers le Béarn...

Publié le 12 mai 2012 par Sylvainbazin
Après une bonne nuit de sommeil, je me suis levé en meilleure forme que les deux jours précédents. En plus, en me penchant à la fenêtre, je peux humer un air frais. Le temps a changé, le ciel est couvert mais cela va me permettre d'éviter la grosse chaleur qui m'a tant fatigué ces derniers jours. Le programme d'aujourd'hui étant fort copieux quand même (à peu près 60 KMS), cela me sera d'un grand secours. Après un petit déjeuner pris avec ma randonneuse flamande et le couple "grognon" d'hier soir, je quitte la belle demeure de Pascal, ancien quincailler devenu propriétaire de gîte, le "domaine de SaintJacques", et repars dans la campagne. Il me faut d'abord retrouver le GR65, abandonné hier pour se rendre dans cette demeure un peu à l'écart du chemin principal. Je le rejoins au bout de 5 kilomètres, dans le village de Pomps. S'en suit une traversée un peu plate mais pas trop désagréable qui me mène assez vite à Arthez de Béarn. Juste avant cette localité, je prends l'option d'aller voir la chapelle de Caubin, une petite boucle d'1 kilomètre qui me montrera surtout l'avancée des travaux du gazoducq entrepris par la société Total. La chapelle, romane, semble bien modeste et fragile au milieu de ces percées et ces terrassements. La traversée de la ville n'est pas très appréciable, par une rue sanns trottoirs où les voitures vous frôlent un peu trop à mon goût. Le temps est au diapason : il se gâte. Une pluie fine, presque une bruine, fait son apparition. Il fait presque frais. Ca me change vraiment de la cuisson des deux derniers jours, mais je dois dire que ma marche est nettement plus efficace sous ce climat. Comme la campagne que j'ai rejoins est aimable sans être exceptionnelle, et que le terrain, souvent bitumé il faut bien le dire, s'y prête, j'entreprend de trottiner davantage. Les jambes, sans doute bien requinquées par le sommeil et le massage d'hier, répondent presque bien. Mais l'étape est longue. Je pensais m'arrêter déjeuner ou faire des achats à Maslacq, mais le restaurant et l'épicerie signalés sur mon topo guide sont tous deux fermés. Un couple de randonneurs en fait l'amère constatation en même temps que moi. Ils m'apprennent aussi que mon édition de topo fait une erreur de 5km (à ajouter!) sur la distance entre Maslacq et Navarrenx, la prochaine ville. Heureusement, il me reste de quoi grignoter en attendant. Je repars d'un bon pas dans la nature, qui se fait un peu plus valloné. Le chemin, toujours sur de petites routes et parfois, mais finalemnent peu dans cette région, sur un sentier, me fait passer par de jolis sous bois, qui alternent avec des zones agricoles plus quelquonques. Une bonne surprise m'attend devant l'abbaye de Sauvelade, qui m'apparait ne pas être en très bon état: un gîte proposant quelques sandwichs et boisson. Je m'y assois, la patronne consent à me servir. Une randonneuse que j'avais doublé après Maslacq me rejoint et nous engageons la conversation. Elle vient d'Annecy, ce qui explique son pas efficace dans les bosses. Partie de Figeac, elle va cette année jusqu'à Roncevaux. Aujourd'hui, elle a accompli sa plus longue étape, 32 kilomètres, et s'arrête donc à Sauvelade. Elle me confirme par ailleurs l'erreur du topo, tout comme la patronne du gîte. Il me reste tout de même 27 kilomètres à parcourir et je dois donc repartir si je ne veux pas arriver trop tard... La pause m'a fait du bien et j'ai l'impression de bien avancer. Les descentes sont parfois bien accentuées et j'y trottine... J'arrive donc relativement vite à Navarrenx, où je ne fais qu'une courte pause. Le ciel s'est à peine dégagé, la température reste clémente. Je n'ai donc plus que 13 kilomètres à parcourir pour parvenir à Lichos. J'ai prévenu la chambre d'hôte que j'allais arriver un peu tard. A la sortie de la ville, devant les fortifications, un monsieur m'interpelle en espagnol pour me demander si je suis pélerin. Comme je lui réponds par l'affirmatif, il m'explique qu'il guide ici un groupe de touristes argentines et qu'il leur a parlé des pélerins. Elles sont très intéressées et me prennent en photo. Dans la soirée, mes hôtes m'apprendront que de nombreux basques ont émigrés en Argentine, jusqu'à il y a une cinquantaine d'année. Peut-être ces dames venaient elles faire un tour au pays de leurs ancêtres. Juste après cette courte pause, je me trompe bêtement de chemin, mais retrouve vite le GR. Les sous-bois qui mènent à Lichos sont bien agréables. Calmes bois où je croise un chevreuil, dérange un écureil. Comme je suis dans mon élément, que les jambes vont bien et qu'il est tout de même tard, j'accèlère le train et trottine. Je cours même un moment, ce qui ne m'était pas arrivé depuis quelques temps. Moi qui avait tant de mal ces deux derniers jours avec la chaleur, je termine presque frais cette longue étape de 60 kms. Mon corps, pour l'instant, connait des phases d'adaptation mais semble bien répondre à cette sollicitation assez inédite tout de même. Les sous-bois débouchent sur une campagne vallonée, où paissent quelques vaches. Le soir tombe doucement. J'aime particulièrement cette heure là, celle où dans les villes, les chats sortent faire un tour et où les magasions sont djéjà fermés. Ici, ni chat ni magasins, mais la nature semble déjà penser à prendre ses quartier pour la nuit qui s'annnonce. De mon côté, je gagne enfin Lichos et trouve la confortable chambre d'hôte où je suis fort bien accueillie par madame. Elle et son mari me tiennent compagnie pendant le dîner, les autres randonneurs étant déjà parti se coucher... il n'est que 21h mais bon... Nous parlons de mon itinéraire, du projet Terdav Trail World Tour, du chemin... des sujets devenus classiques pour moi maintenant, mais toujours renouvelés par mes interlocuteurs. Ainsi, ce couple venu de la Ferté Allais (un endroit que je connais très bien pour avoir passer une partie de mon enfance à prowimité) a acheté cette maison en 2003 sans même savoir qu'elle se trouver sur le chemin. Et puis, de rencontres en sollicitation, il en ont fait une table d'hôte. Ce parcours jacquaire semble éveiller bien des vocations et des parcours de vie. Le mien se poursuivra demain pour ma dernière étape française, celle qui m'amène à Saint-Jean, où je vais m'offir une pause d'une journée ensuite... mais bon, demain, il me reste à profiter de 50 kilomètres qui m'anneront au pied des Pyrénnées!

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