Incroyable le nombre de publicités qui se sont emparées de la politique pour vendre leur camelote. Je ne parle pas des médias. Le Huffington Post utilise des manifestants indignés en posant la question "Ouvrir le débat ? L'information mérite d'être ouverte à tous" proposant le choix "ouvrir " ou "fermer".
Des banques. Le Crédit coopératif demande "Quel monde voulons-nous construire ? Plus juste ? Plus quoi ? Plus solidaire ? Plus humain ?" façon graffiti. "Dois-je vraiment choisir ?" se demande une jeune fille accompagnant l'annonce.
Des firmes automobiles. Ford propose une affiche de campagne de François Hollande lacérée avec la mention "Je supprimerai les inégalités, je doublerai le smic et la Ford Fiesta est à 9 999 €" ; au-dessous, le commentaire : "un prix difficile à croire".
Dans l'agro-alimentaire. Lesieur présente un agriculteur brandissant une affiche "FIER de cultiver pour vous un colza Lesieur..." mimant l'engagement du politique dans la promesse d'un pré carré.
Parfois, les usagers se sont plaints de certaines publicités dans leur espace quotidien. Par exemple, les Suisses n'ont pas supporté de voir leur gare envahie par les affiches des fachos. Voter pour eux soit, ne pas pouvoir échapper à leur propagande, ils ont dit non. Cela ne doit pas être tout à fait les mêmes.
Et oui, les partis politiques font aussi de la publicité. Les publicitaires se sont dit que puisqu'on ne parlait que de cela en ce moment, il fallait en profiter. Ils osent. Jusqu'à présent, l'accueil était mitigé.
Mais revenons aux campagnes commerciales. En Allemagne, on a vu la chancelière en culotte et soutien-gorge accompagner le slogan "Nous faisons tout pour soutenir la demande. Le pays a besoin de nouveaux sous-vêtements." Un site de rencontre belge n'a pas hésité à utiliser le patronyme d'hommes politiques du Royaume pour sa promotion (voir le lien précédent).
Aujourd'hui, même la ménagère de moins de cinquante fait de la politique avec Spontex et "la France frotte". Le Parisien a fait un petit diaporama amusant. En ce qui me concerne, j'étais loin de toutes les connaître. "Le rangement, c'est maintenant !" d'Ikea que je trouve assez drôle mais c'est sans doute du fait de ma propension au désordre et aux promesses non tenues.
Voilà, j'ai analysé le phénomène : tout ça n'est pas la faute à Sarkozy. Quoique il n'a pas vraiment ringardisé la mode du détournement.
deuxième image : trouvée ici, enfin là ! Signée Dekor, comme quoi la période aura permis une découverte majeure, l'humour de droite.