Moi député, je ferai…

Demain le Haussariat devrait rendre publique la liste officielle des candidats pour les élections législatives du 2 et 16 juin prochains en Polynésie Française. Première constatation, le nombre important de candidats qui serait au nombre de 41 (?) (au moment où j’écris) pour trois sièges polynésiens à l’Assemblée Nationale, contre 22 en 2007 pour 2 sièges. Mathématiquement la progression des candidatures est en hausse très sensible, compte tenu du siège supplémentaire. Elle est passée de 11 par siège à 13,70, soit une augmentation de 19,7 % !

Maintenant on peut se poser la question de la motivation de tous ces candidats et de leur compétence. L’assemblée nationale et ses 577 député(e)s est d’une autre stature. Nombre de députés métropolitains ignorent le nom des archipels qui composent la Polynésie Française et dans quel océan, elle se trouve. D’entrée cela mettra les nouveaux députés au royaume des illustres inconnus siégeant au palais-Bourbon sauf un, Sandras tout juste investi UMP, s’il était réélu, mais !?

Beaucoup de candidats n’ont pas réalisé, à les entendre se présenter, que ce parlement français va dissoudre les 3 députés polynésiens dans la sauce politique métropolitaine, et que le dépôt d’une loi à ce parlement est chose ardue, voire compliquée. Pour certains, qui à mon avis ont peu de chance d’être élus, ils devront réapprendre l’humilité et le respect basique à ce mandat, surtout pour l’un d’entre-eux sur les réseaux sociaux !

En tout cas l’important en premier lieu, sera de n’avoir aucun député qui soit de près ou de loin accoquiné à notre « gouvernement (sic) local, donc aux thèses indépendantistes. Si le vote de la Polynésie en faveur de Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle a déjà acté ce refus de l’indépendance, il faudra confirmer celui-ci au mois de juin prochain.

La chasse à la députation sera rude d’autant plus que ceux élu(e)s seront placé(e)s en pole position pour les territoriales très proches. Mais à coup sûr, un candidat inconnu troublera les scrutins prochains, ce sera l’abstention, qui empêchera ceux trop imbus de leur personne ou trop confiants en eux de dire : Moi député, je ferai…

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