L'avenir du rhythm'n blues est barcelonais: Koko Jean Davis, 1 mètre 54 sans talons , la voix de
The Excitements, c'est 125% de soul pure , sexy comme une Anna Mae Bullock en 1959, un jeu de jambes d'une agilité à rendre jaloux Cassius Clay, pas encore Ali, et une chute de reins n'ayant rien à envier à la cambrure glamour de Beyoncé... jeudi soir the place to be was le Bar du Matin.
Comme un con, t'étais face à ton petit ou ton flat screen, il te reste la possibilité d'aller admirer le phénomène The Excitements à Couleur Café, passe chez ton toubib pour un check-up cardio-vasculaire avant d'acheter ton ticket!
Après le gig, Marilyn, Vincent H ( merci pour le tip) et Kris étaient, comme toi, époustouflés, il a fallu attaquer les fûts à une cadence combat pour se remettre de nos émotions, en passant, on ajoute que la grande Catherine, revenue d'un périple shoegaze et ayant appris qu'on squattait la terrasse du bistrot branché, s'est pointée légèrement déshydratée, résultat, il a fallu d'urgence appeler le brasseur pour étancher sa soif.
Me demande pas à quelle heure se sont terminées ces joyeuses libations, ai quitté les petits jeunes vers les 2 heures, depuis aucune nouvelle!
21h10'
Six Catalans fringués mods en scène:
Robert Gómez Ezquerro (Lead Guitar), le grisonnant, Adria Gual (Rhythm Guitar) un ex-Fabulous Ottomans comme Daniel Segura (Bass Guitar), Marc Lloret (Alto sax), Nicolas Rodriguez-Jauregui (Baritone sax)et issu du monde jazz: Xavi Ayala (Drums) .
Ces costumes gris, chemises blanches, fines cravates attaquent un instrumental sweaty, histoire de chauffer la salle, ' Romancers'.
T'as vite compris que ce ne sont pas des picadors de seconde zone, ça pompe rond, ils enchaînent sur un second r'n'b en accélérant le tempo ' Camel', puis le vieux introduit la star, please welcome, from Mozambique, Koko Jean Davis.
Mamma Mia, quelle nana, une mini-jupe, très mini et des guibolles très attrayantes.
Hello, it's our first time in Brussels, puis elle entame ' Something's got a hold on me' une bombe soul au répertoire d'Etta James.
C'est Tina Turner en miniature et jeune, te souffle Kris.
Ouais avant les gnons en plein citron que lui balançait Ike!
On l'aime déjà, cette enfant!
Chaud devant, 'I can't please you' ( Sam Phillips), me demande qui est ce mec qu'elle ne parvient pas à contenter!
Remuant comme du Sharon Jones flanquée de ses Dap Kings
On pousse sur le champignon, en esquissant un petit pas de danse: 'Right Now', la tigresse en action, de la dynamite, un tourbillon!
Première accalmie, un midtempo gluant ' If it wasn't for pride' ( Jimmy Dee and his Universals) que tu retrouves sur leur premier CD, suivi de 'This love is here to stay' , bel exemple de juteuse Northern Soul te rappelant The Commitments d'Alan Parker.
For all the ladies in the room , suivez mes conseils, mesdames:' I don't love you no more', un soul twist féministe aux déhanchements suggestifs.
Elle va nous tuer, Koko!
Tu m'as brisé le coeur, sache toutefois.. ' You'll lose a good thing' un soul slow expressif, chanté par Aretha Franklin.
Fameuse démonstration du baryton et de la guitare.
Nos larmes pas encore séchées, la méchante nous invite à un rock'n roll sautillant ' Wait a minute' , watch me, now..
Koko, pas possible de danser comme toi, baby!
Regina Belle, ' From now on' , classic soul!
Toujours aussi énergique ' Deck from the neck up ' (?) suivi d'un slow de leur plume ' I bet' collant comme du Percy Sledge.. I bet my soul..I bet my life... j'ai perdu la partie.
Poor gambler!
' Mojo Hannah': Esther Phillips, Elkie Brooks, Aaron Neville.. ont tous interprété the story of that woman.
Messieurs, je vous cause, have you ever loved somebody that it hurts so good?
Listen: ' Take the bitter with the sweet'. On prend tout, fille!
Un midtempo pâteux ' Won't you let me know', suivi d'une dance lesson, ' I do the jerk', à
faire pâlir tous les Travolta de cette planète.Brûlant, la température ne cesse de grimper: ' Keep it to yourself' .
Une prière: 'I want to be loved'.
Baby, je règle mon divorce et j'arrive!
Well, Brussels, this is the last one: ' Let's kiss and make up' .
Koko te tend la main, t'avais pas de monnaie, tu lui serres la pince, elle part draguer un autre twisteur avant de quitter la scène!
Les Excitements achèvent le titre puis vont rechercher la pile qui questionne do you feel good?
Tout baigne, bébé, envoie les bis!
D'abord sans moi, l'instrumental ' Grab this thing' aux couleurs James Brown, puis deux dernières décharges explosives: I'm gonna make you eat those ' Words' ( bon appétit) , et pour terminer en beauté 'You should have treated me right' popularisé par Ike and Tina Turner.
Fallait voir Koko transformée en flamingo neurasthénique, frétillant comme une truite hameçonnée essayant de se dépêtrer de ce foutu pétrin.
Un show monstrueux!